Jean-Christophe Spinosi est de bonne humeur et cela se voit même pendant la messe. Il danse presque. Je ne sais pas si les contemporains de Mozart se permettaient cela. Ce n’était quand même pas une de ses cérémonies dansantes et musicales, des protestants évangéliques d’aujourd’hui. Rien à voir avec ces bondissements plaisants dans Les Blues Brothers orchestrés par le talentueux James Brown. On a rangé la Sex Machine et tous les flonflons.
Se mesurer à la grande messe en ut mineur n’est pas une mince affaire a priori.
L’Ensemble Matheus se débrouille bien, mais arbore des figures plus traditionnelles, dans ce contexte solennel. Les chanteurs sont également au diapason. Les deux sopranos Nina Maestracci et Chiara Skerath, bien que l’une domine nettement l’autre. Ce n’est pas pour rien que Chiara Skerath, soprano lyrique-léger, est à l’opéra de Paris. Le ténor Krystian Adam et la basse Luigi De Donato ferment la marche.
Chez Mozart, les voix humaines sont des instruments qu’il accorde ensemble. Et ici, même s’il n’y a pas de génie, il n’y a pas de dissonances. J’ai entendu pire dans une église locale.
La prise de son est correcte et le renforcement /A.L.C. de Pioneer permet de redonner le punch nécessaire à l’œuvre quand elle n’est pas vue en direct.
J’ai tant écouté la Symphonie n° 41 « Jupiter », que j’ai préféré zapper cette seconde partie.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Blues_Brothers_(film)
https://fr.wikipedia.org/wiki/Get_Up_(I_Feel_Like_Being_a)_Sex_Machine
