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Ces deux gaillards ont déchainé les rires aux USA pendant un long moment.

Ni tout noir, ni tout blanc (hum), le duo surfe sur les clichés du racisme, de la doxa et de tous les a priori en cours. Ils ne sont pas pourtant franchement révolutionnaires. Mais leurs prestations sont bien huilées et dans le fond cela ne fait de mal à personne.

Les mécanismes sont relativement universels et nettement soulignés par leurs postures et leurs mimiques. On n’est pas perdu de les voir en sous-titré.

Keegan-Michael Key et Jordan Peele sont de cette génération qui a fait ses armes à la télévision (Mad tv)

Ce qu’on nous donne à voir en ce moment, date de 2012 à 2015. Ce qui explique l’omniprésence de Barack Obama dans leurs sketches. On ne s’attaque qu’aux puissants, c’est la règle. Mais leurs skuds sont relativement tendres et ne font quasiment que dans le sociétal.

Dans ce qu’il m’a été donné de voir, j’ai apprécié cette « battle » déjantée entre un Malcolm X qui a du mal à cacher sa violence et un Martin Luther King qui étale son angélisme. Nos compères en profitent pour souligner quelques travers de la culture noire. Ce qui pour nous est original. Mais pour les woke franchouillards, c’est de toute façon une offense.

Ces borderline se déguisent en tout et n’importe quoi et forcent le trait tant qu’ils peuvent. Ils restent pourtant dans la twilight zone entre la franche obscénité et le rire. Ce sont des fous du roi, qui doivent en faire juste un peu trop.

Un sketch m’a frappé tout spécialement. C’est quand Peele se rend dans l’hôpital où réside sa mère mal au point. Et l’échange sur plusieurs degrés, est un véritable questionnement sur ce qu’est l’humour et ses limites. L’absurdité est savament distillée. On sait que dans ce domaine il ne faut pas trop en faire non plus.

Le résultat est encourageant (mais que font-ils donc maintenant?)

https://fr.wikipedia.org/wiki/Barack_Obama