La critique de film : principes, réflexion

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Autant vous le dire tout de suite, il n’y a pas vraiment de principes, à moins de vouloir imposer ses propres codes. Mais il y a selon chacun, des lignes directrices.

Ce critique dont on cause, a quelques heures de vol à son actif. Mais aucune formation cinéma, ni littéraire. Si ce n’est sur le tas.

Depuis peu, il réalise de modestes critiques de films et de livres.

Il pense qu’il peut partager ses coups de coeur et coups de gueule sur des œuvres moins main-stream que d’habitude.

Mais pas seulement.

Bien entendu plusieurs niveaux sont possibles dans la critique de films.

Ce qui vient après n’est pas exhaustif, bien entendu.

D’abord il y a le très simple mais très utile, j’aime ou j’aime pas. Cela peut devenir avec un petit peu plus de subtilité une simple note : 0/5 à 5/5 par exemple. On fait confiance à un ou plusieurs critiques, et on a ce qu’il faut pour se décider à aller ou non en salle. C’est le but. Il n’y a pas à chercher plus loin. D’autant qu’une glose complexe sur un film qu’on ne connaît pas encore, c’est pour le moins abstrait.

A un autre niveau, la critique nous dit si le film qui nous intéresse a les codes d’appartenance à notre tribu ou non. Est-ce qu’en allant voir ce film, on est dans les clous ou non ? Le cinéma est alors un rituel social agrégatif. Pour caricaturer, on sera plus attiré par la critique du Figaro ou par celle de Libération. Et au final on sera content d’en parler a posteriori avec nos proches et ceux de notre clan. En bien ou en mal.

Et puis il y a une critique « technique » d’envergure, mais qui n’est pas sèche car elle ne renonce pas pour autant aux partis pris et à l’émotion. C’est la critique spécialisée des connaisseurs et des professionnels reconnus. Les films seront évalués en fonction de nombreux critères par ceux qui comprennent comment on fait du cinéma et qui ont une connaissance de son histoire et des différents courants qui l’animent. On pourrait dire que c’est le niveau professionnel mais sans l’austère approche exclusivement universitaire de la chose. C’est le niveau de référence.

Très humblement en ce qui le concerne, c’est une approche différente.

Le but à peine avouable est qu’avec ce véhicule on peut essayer de transmettre quelques idées forgées au cours des années, quelques messages, à mes proches, à mes amis … et à qui voudra bien s’y intéresser.

Je sais bien que d’avoir l’impudence de penser que l’on serait capable de délivrer des messages, est un peu risible en soi. Mais il ne s’agit pas là de grands messages révolutionnaires à portée universelle, ce sont plutôt quelques aphorismes glissés ici ou là. Et comme l’immense majorité des aphorismes on peut en faire ce qu’on veut voire même prétendre le contraire avec raison.

Tenter d’interpréter les autres dans leur réalité de cinéma ou leurs rêves de cinéma, c’est aussi un peu montrer qui on est soi-même. Le filtre déformant qui nous fait voir et commenter tout cela est sans doute très révélateur de nous-mêmes.

Ce discours que l’on espère sérieux mais aussi émaillé d’humour, nous permet aussi de nous affranchir des pudeurs de parler de soi.

A travers nos points de vue, nos proches et descendants peuvent essayer d’entrevoir qui on a été et qui on est. Et donc pour les descendants et ceux qui se sont forgés auprès de nous, ils sauront un peu mieux d’où ils viennent et donc qui ils sont. Mais en réalité ce n’est qu’une ombre dans la caverne, car nous ne saurons jamais vraiment totalement qui nous sommes.

Mesures de l’intérêt d’un film (au total, faut-il le voir?)

A l’instar des tests DXO pour les objectifs, plusieurs paramètres entre en jeu. Et l’intérêt des uns n’est pas forcément l’intérêt des autres (performance pure résolution, distorsion, vignettage etc)

– Beauté (esthétique au sens large)

– Intelligence.

– Originalité, génie ou classicisme (modernité, souvenirs, historicité, doxa, conformisme…)

– Fluidité (dont simplicité-complexité, rythme, crescendo, respiration, fluidité proprement dite)

– Cohérence (au sens propre mais aussi intelligibilité)

– les interprètes.

– Affectivité et émotions.

– thèses (ou non)

Le sujet n’est bien entendu pas épuisé :

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