La grande évasion. Tunnels de guerre. Jack Lyon. Scheidhauer, Bushell. 8/10

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Les documentaires historiques auraient-ils fait le tour du problème ? Il faut vraiment qu’on ait épuisé toutes les manières de voir notre passé, pour que l’on en soit réduit à étudier systématiquement d’étranges thématiques comme ces « tunnels de guerre », en tant que dernière approche.

Je doute que cette matière éparse ait été réunie ainsi pour plaire ou effrayer les courageux en espaces confinés et les claustrophobes.

Ces constatations ne préjugent pas de la qualité du travail.

Et en effet ce reportage, fait à partir de témoignages d’experts et du Great Escape veteran Jack Lyon, le der des der, ne manque pas d’intérêt. Notre modeste héros est décédé en 2019 à 101 ans.

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On a tous en tête La Grande Évasion (film, 1963) – Un film intemporel qui plaît autant au public des années 60 qu’à ceux de maintenant. J’en ai pour preuve l’intérêt de mes fils. Cet opus se paye le luxe d’être à la fois assez fidèle, mais aussi passionnant (s’instruire et se divertir). Je ne me souvenais pas du nom des trois tunnels “Tom”, “Dick” et “Harry”. Mon Harry à moi va s’identifier puisque c’est le dernier qui a eu un certain succès.

La flopée de bons acteurs y est aussi pour quelque chose. Steve McQueen bien sûr règne en maître et on est avec lui sur tout le parcours flegmatique et pour les ultimes franchissements en moto.

James Garner, Richard Attenborough, Donald Pleasence, Charles Bronson, James Donald, James Coburn, David McCallum incarnent chacun à leur manière diverses personnalités, sans doute présentes dans toutes les communautés, et dont le comportement dans l’adversité est plus vrai que nature. Je doute que les vrais protagonistes s’y reconnaissent tout à fait, surtout qu’en dehors des héros, il y a aussi toutes les faiblesses humaines qui sont représentées. Qui peut les revendiquer ?

Le documentaire montre bien l’efficacité de la discipline militaire autorégulée, pour parachever toutes ces tâches, alors même que les chances s’amoindrissent au fur et à mesure. Bravo pour ce bon esprit qui semble avoir réellement existé. Il faut être un anglais du type nationaliste/universaliste et avoir des c… pour en arriver là. Merci au chef Roger Bushell et merci à eux tous ! Bernard William Scheidhauer, un jeune Français était aussi de la danse… il s’est échappé assez loin avec son comparse Bushell. Mais l’aventure a mal terminé.

Et ces mètres qui manquent pour permettre un transfert discret dans l’obscurité de la forêt. Encore un élément fondamental que n’a pas omis le long-métrage. Tout comme l’élimination judicieuse des 200 tonnes de gravas, et la confection des vêtements civils…

Les cinéphiles sont bien contents d’apprendre qu’on ne leur a pas trop menti, tout au long des 165 minutes en grand écran.

In memoriam : seulement trois prisonniers s’échapperont pour de bon et cinquante seront fusillés. Ce qui constitue un crime de guerre que l’on doit à l’intervention personnelle d’Adolf Hitler. Remercions tous ces hommes libres qui ont œuvré contre cet affreux totalitarisme nazi. Ils l’ont fait pour nous.

https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Grande_%C3%89vasion_(film,_1963)

https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Grande_%C3%89vasion_(histoire_militaire)

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