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Dure, dure, la vie de critique. Surtout quand on doit se farcir des nanars pareils.

La Surprise (film, 1994) est une bluette putassière. Il fallait oser mélanger deux genres pareils, la romance et la prostitution. En fait il n’y rien de fondamentalement nouveau avec ce thème de réhabilitation de la pute au grand cœur.

Melanie Griffith, l’extravertie, n’est pas à son premier rôle de dévergondée, aux formes avantageuses. Elle a du chien. Étonnant quand on est la fille de la belle et discrète Tippi Hedren. Une parfaite introvertie celle là.

En 1997 Melanie était déjà Dangereuse sous tous rapports, une sorte de « Lulu » la nantaise. C’est une croqueuse d’hommes, aussi à la ville. Elle a épuisé quelques maris célèbres dont Don Johnson et Antonio Banderas. Dès 16 ans elle a eu aussi des amants notoires.

C’est aussi une femme redoutable quand il s’agit de se mettre en scène. En 2017, elle fera son cinéma pour un très innocent carcinome basocellulaire. Un « cancer » toujours localisé, bien prévisible, facile à enlever et incapable de métastaser.

Richard Benjamin avait déjà sévi en réalisant J’ai épousé une extra-terrestre (Dan Aykroyd et Kim Basinger)

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L’histoire ? Elle n’a aucun intérêt. Il y a ces gamins qui jouent très mal, c’est à dire qu’on les oblige à faire des quasi-adultes. ils cherchent à voir une femme nue, dans la grande tradition US des Coming of age. Ils s’orientent tout naturellement vers les prostituées, sans savoir trop comment les identifier. Et alors qu’ils sont sur le point de se faire délester de leurs 100 dollars et plus, ils sont sauvés par la Griffith. Cela ne vient pas tout seul, car la production fait durer le plaisir.

Un des jeunes amènera la Griffith à son père célibataire. Et ce pauvre Ed Harris s’imaginera qu’elle est une prof de math, suite à un quiproquos complètement improbable, dont les miteux scénaristes d’Hollywood ont le secret.

Tout est téléphoné. Les hasards bénéfiques sont si nombreux que cela en devient parfaitement improbable. En 1994, on prend les spectateurs pour des imbéciles. En 2023 cela n’a guère changé.

Et donc, à ce stade il est totalement impossible que ces deux là ne finissent pas au lit ensemble. C’est la dure loi des histoires romantiques bêtes à pleurer.

Pour une fois je serais tenté d’appeler à l’aide le féminisme intelligent, tant ces représentations de la femme sont misérables (on ne t’a pas sonné Mme Rousseau ; j’ai bien précisé féminisme intelligent).

Pour tenter de corser le tout, on crée un super mac en la personne de Malcolm McDowell (oui le gars si brillant et si insolent dans orange mécanique) – Pour qu’il y ait de l’action, il faut une poursuite. Et quoi de plus « normal » qu’un proxénète qui veut retrouver son gagne-pain.

Pour une fois, pratiquement tous les critiques lucides s’accordent pour dire que ce film est un désastre.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Melanie_Griffith