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C’est un film insupportable, tant il s’apitoie sur lui-même. Et dire qu’on en est encore là en 2021 !

C’est dans la veine frigido-monacale des Into the Wild. C’est à dire des voyages intérieurs effectués dans la solitude des grands espaces, avec la nécessaire débrouille qui va avec. Des fois on gagne, des fois on perd.

On appelait cela des retraites tantôt. On n’est pas loin de l’ascèse purificatrice des anachorètes perdus au fond de leur grotte. C’est la même fumisterie nihiliste qui a été tant décriée par Friedrich Nietzsche.

Et bien entendu, après avoir touchée le fond, elle découvre la rédemption « newborn », comme peut l’espérer le plus ordinaire des chrétiens évangéliques. C’est consternant d’arrières pensées religieuses inavouées et puant d’américanisme primaire.

L’ultra-crispante Robin Wright est à la fois la réalisatrice, la coproductrice et l’actrice principale. Et quand je dis « principale », il faudrait rajouter qu’on ne voit qu’elle. Comme elle fait la tronche, ce n’est pas gai.

En jouant “fortement constipée”, elle espérait sans doute un Oscar. Tant il est vrai que le jury attache de l’importance au nombre de litres de sueur, et aux efforts libératoires extrêmes. C’est raté !

Elle aurait mieux fait de prolonger les sitcoms, dont Santa Barbara. De s’être mariée avec un autre sinistre, Sean Penn, n’a pas du arranger les choses. Elle a d’ailleurs collectionné les divorces et les tentatives de divorce. Elle ne doit pas être si facile à vivre.

Attention, elle était en France dans la Drôme en 2022 ! Si vous avez le malheur de la voir, svp fuyez ! Il y va de votre santé mentale.