Le Déshonneur d’Elisabeth Campbell (1998) 3.5/10

Temps de lecture : 2 minutes

Une très belle prise de vue et une débauche de moyens.

Le tout au service d’un thriller prétentieux et sans cervelle.

Une histoire inutilement tarabiscotée et triturée, pour essayer donner l’illusion d’une intelligente complexité.

On utilise toutes les ficelles du psychologisme bas de gamme. Deux des gentils protagonistes au sort funeste, sont d’ailleurs des responsables d’une cellule militaire de guerre psychologique.

L’un est une jolie gradée, victime d’un affreux viol collectif. Elle est encore totalement désaxée, des années après. Mais elle le cache dans sa cave remplie par un attirail sado-maso. Mouais.

L’autre incarné par James Wood, son chef, n’est pas trop clair non plus. Il finira par se suicider sans vraiment de raison valable.

Rien de ce lourd background, ne les a empêché pas d’exercer dans la psychologie. Je croyais les militaires exigeants.

Et puis il y en a vraiment marre de ces sempiternels « qui ment – qui dit la vérité » « le pire n’est pas celui qu’on croit »

Le film est encombré de « religiosité » militaire US convenus mais qui donne peut-être des frissons nationalistes aux Américains. Ça me laisse plutôt froid.

Je peux citer :

les cérémonies kitsch à l’honneur des gradés, les décorations à ne plus en finir sur les costumes, les saluts les doigts sur la couture, le respect sacro-saint du grand général, le « on ne trahit jamais ses camarades », le « quoiqu’il fasse ou qu’il ait fait, je défendrai mon officier supérieur »…

Je peux rajouter les consternants présupposés suivants énoncés dans le film :

« en tant que médecin aux armées, il faut choisir, soit tu es médecin, soit tu es militaire » ou « en tant que policier militaire, il faut choisir, soit tu es policier, soit tu es militaire ». Sous entendu, tu es avant tout militaire et tu protèges ton unité envers et contre tout.

Ce n’est même pas du second degré. Pas que je sois antimilitariste, mais plutôt que je ne crois pas à la « religion » militaire.

L’enquête sur le meurtre bizarre de feu la victime du premier viol collectif, est menée par John Travolta. En fait d’enquête, cela se résume par des intimidations et des coups de poings, l’histoire de faire craquer. De part et d’autre.

C’est plus facile à concevoir qu’une investigation intelligente, bien construite, surprenante et novatrice.

Seul « coup de génie », l’enquêtrice adjointe fait penser à voix haute le médecin chef militaire pour qu’il divulgue les informations confidentielles, sans avoir l’air de trahir le secret médical. « On est dans un pays de liberté, on peut encore penser tout haut .

C’est du gros n’importe quoi, un médecin est toujours responsable de la divulgation illicite des informations, qu’il le fasse exprès ou non !

Vraiment un film bâclé.

Pauvre Travolta, voilà à quoi tu es réduit, acteur de mauvais rôle dans un mauvais film. Je ne te plains pas, ça t’apprendra à t’acoquiner avec cette saloperie de Scientologie.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_D%C3%A9shonneur_d%27Elisabeth_Campbell

John Travolta
Madeleine Stowe
James Cromwell
Leslie Stefanson
Timothy Hutton

Ci-dessous Ron Hubard moqué par American Dad

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