Le miracle de la mer des Sargasses (2019) 5/10

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Arte.

Le cinéma européen, hors nos tristes murs nationaux, n’est pas uniformément inventif et génial. Loin s’en faut. Cet opus grec est désespérant, dans tous les sens du terme. Ambiance poisson mort.

Revu ici :

Angeliki Papouli nous fait une commissaire aigrie et alcoolique, prénommée Elisabeth. Elle a été reléguée sur la petite ville côtière de Missolonghi.

  • On y vit du conditionnement des anguilles.
  • Ces créatures marines ont la particularité de retourner copuler dans l’océan Atlantique nord . D’où la référence au miracle de la mer des Sargasses

Cette cité est on ne peut plus morose. En tout cas la réalisatrice la voit comme cela, et nous inflige sa flippante vision pendant presque deux heures. Cramponnez-vous !

Le film nous montre en long et en large les désespoirs de chacun. On nous expose d’abord les dérives éthanoliques de cette flic blonde entre deux âges. Et elle y va fort. Elle termine ses soirées ivre morte et d’une agressivité de poissarde (vendeuse de marée, ce qui est bien adapté à la géographie)

Mais on se doute bien qu’avec une telle profession, on part vers un thriller policier.

Puis on met l’accent sur un drôle de couple formé par un frère chanteur de cabaret et de sa sœur une pauvre fille à la dérive.

  • Elle bosse dans l’usine à poisson et trimbale une tristesse mutique dont l’intensité est inimaginable. On pourrait la croire folle et au moins ontologiquement dépressive.
  • Lui envoûte le petit monde des oiseaux de nuit. Jusqu’au moment où il se laisse aller à envoyer son petit public se faire foutre. Ce n’est pas moi, c’est lui qui devient très grossier.

Les autres habitants qu’on découvre ne sont guère mieux. En fait la plupart font partie d’un curieux groupe de la baise extrême (il n’y a pas d’autres mots pour « ça »)

Le chanteur se drogue à mort et crache son venin sur cette bourgade, dont il dit qu’elle l’a tué (symboliquement parlant)… puis il meurt pendu à une corde (réellement cette fois)

Grâce à des videos « porno » amateurs, et une certaine reprise en main de notre limier(e?) on connaîtra le ou la coupable vers la fin.

La désespérance est tellement entretenue dans ce film, qu’il nous reste plus qu’à aller nous flinguer ou rire aux éclats. Devinez ce que j’ai choisi.

https://en.wikipedia.org/wiki/Syllas_Tzoumerkas

Angeliki Papoulia a le vin (effroyablement) triste

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