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Sans vouloir faire ma mijaurée, je trouve qu’il y a quand même quelque chose de dérangeant dans cette série. C’est du « on achève bien les chevaux » à répétition. Et il semble que le chaland y revienne pour prendre sa dose de misère à l’adrénaline.

Les concepteurs nous donnent toujours à voir des situations de dénuement extrême qui obligent à se mettre en danger de mort pour tenter de survivre. Douloureux paradoxe ! Ils donnent donc l’impression de partir en chasse pour le pire. Et comme l’équipe ciné est souvent à bord ou pas loin, on peut craindre qu’ils jettent la pièce pour que nos malheureux se mettent dans les situations de danger.

Je doute que la pachamama y trouve son compte.

Ici ce sont les chemins et routes escarpées des Andes péruviennes avec en particulier le canyon de Cotahuasi. De nombreux camions ou camionnettes ont versé dans le ravin. Les chauffeurs roulent parfois plus d’une journée sans discontinuer ! C’est vraiment de l’abattage.

Il y a de nombreuses années, j’ai parcouru des routes acrobatiques à partir de Cuzco, mais rien d’aussi serré que dans ce reportage. Ce qui n’était d’ailleurs pas plus rassurant vu la vitesse augmentée des véhicules.

Et si cela ne vous suffit pas, à vous qui êtes confortablement assis dans votre fauteuil, on vous rajoute l’épouvante de la collecte de la merde d’oiseau (Le fameux gouano dont on parle déjà dans Tintin). Les vieux cacochymes n’y tiennent pas longtemps.

Vous en voulez encore ? Alors prenez dans les gencives l’histoire de ce pauvre vieux qui doit traverser un désert, descendre une paroi abrupte avec une simple corde, sans protection, pour tenter de pêcher à la ligne du poisson rétif.

J’ai le sentiment que cette avalanche d’horreurs doit conforter le cochon repu des club med qui sommeille en nous. « On va s’en fourrer jusque là – Darla dirla dada ». Les mêmes qui se font de gros sandwichs après avoir visionné un documentaire sur les camps nazis.

Ah ce qu’on est bien chez soi à regarder le pire !