Louis XVI, homme voulait pas être roi. Médiocre légende Versailles. 4/10

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Les décors, la prise de vue et la photographie sont de qualité. Cette série en 4 épisodes, de 2011, est très jolie à regarder.

Cela dit, il faut vite rajouter qu’elle comporte pratiquement tout ce que je déteste dans les réalisations françaises de maintenant.

  • Et je ne sais pas jusqu’à quel point le réalisateur Thierry Binisti et le scénariste Jacques Dubuisson peuvent être considérés comme les principaux responsables. Leurs deux parcours passent cependant clairement par la case woke à un moment où à un autre (la transidentité pour l’un, un certain point de vue sur la colonisation pour l’autre…)

Le ton est affecté, comme si les acteurs devaient se conformer un style défini comme celui de ces époques. Mais ce n’est pas le seul arbitraire. Les acteurs semblent ressortis d’une mauvaise naphtaline. On reconnaît les têtes vieillissantes de ceux qui ont occupé le devant de la scène jadis. Mais là, on dirait de ancêtres rescapés qui vont à la soupe et qui se satisfont des aides sociales.

Mais c’est surtout la scénarisation qui pêche.

On n’a pas omis d’y glisser un peu de wokisme. C’est un passage obligé pour obtenir l’imprimatur « service public », de nos jours.

Et donc on assiste à la traditionnelle tentative de réhabilitation de Marie-Antoinette. Raphaëlle Agogué est prête à tout pour défendre son point de vue (image). Elle en fait des tonnes, passant pour une diva de l’époque, et tranche de ce fait avec d’autres images qu’on a d’elle.

Pour le roi de France c’est selon. Soit il passe ici pour un incompétent imbécile, qui ne sait pas prendre les décisions au bon moment. Ce fut peut-être le cas, mais sa remise en selle à lui tend à montrer qu’il a aussi hérité d’une situation pourrie.

Le comédien Gabriel Dufay est un peu trop beau et pas assez bedonnant pour incarner notre réparateur de serrures royal.

Et selon cette belle tradition marxiste, tant chérie par les organes audiovisuels d’État, c’est la kabbale des riches privilégiés et du clergé qui met des bâtons dans les roues royales.

Eh oui, vous aussi vous l’avez reconnu. C’est bien notre Jean-Claude Drouot / Thierry la Fronde qui incarne ce Malesherbes là.

La présentation est totalement puérile et tristement scolaire, cela manque totalement de panache et d’assise historique. Cela devient une pâle saga, supposer maintenir l’attention limitée des publics « ignorants » de maintenant.

Ce genre de docu-fiction française, s’est allié à ce cinéma de téléfilm, au sens non-noble de ce dernier terme. Comment ont-ils fait pour en arriver là ? Imagination déficiente, poncifs, manque d’intelligence flagrant, tout concourt à cette médiocrité pseudo-élitiste et prétendument de bon ton.

Les auteurs et interprètes de ce travail ultra conformiste, se retranchent derrière une sorte d’académisme routinier qu’ils confondent avec la réalité historique. Ils s’en contrefichent car ils se sentent protégés par la doxa. Ils font comme les autres et empochent comme les autres les aides diverses à la « création ». A quoi bon sortir du rang ?

Il faudra quand même se poser la question de l’exportation possible ou non de tels spectacles. Où sont les chiffres ?

Et l’auto-commentaire avoue parfaitement cette vision doctrinale, à base de roi « plus humain », plus « soucieux du peuple » et qui serait opposé aux « privilégiés » de la noblesse. Ils ont oublié la Marie au passage !

« Après leurs portraits de Louis XIV et Louis XV, Jacques Dubuisson et Thierry Binisti reprennent la forme du documentaire-fiction pour étudier cette fois la vie de Louis XVI. Loin des clichés associés à la figure du monarque, les deux documentaristes tracent un portrait plus humain du roi et le décrivent comme un homme qui avait le souci du peuple, contrairement à ses illustres prédécesseurs. Ils retracent également l’opposition du roi à son entourage, une noblesse puissante et crispée sur ses privilèges. Comme les deux précédents documentaires, ce film est centré sur la vie à Versailles et s’arrête en 1789, quand, sous la pression populaire, le roi quitte le château pour les Tuileries. »

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https://fr.wikipedia.org/wiki/Louis_XVI,_l%27homme_qui_ne_voulait_pas_%C3%AAtre_roi

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