Temps de lecture : 2 minutes

En la palma de tu mano est un film mexicain de 1951 que l’on doit à Roberto Gavaldón. Il a la particularité de ressembler à un long-métrage espagnol de la période franquiste. Ceci dans la mesure où ce cinéma à l’ancienne, assez américanisé dans sa forme, se passe exclusivement dans un milieu bourgeois contraint. De plus le blanc castillan est de rigueur ; pourtant le Mexique est bien bigarré. Enfin dans ce cadre, on s’occupe davantage de l’irrationnel que des réalités du moment.

Une ambiance de croyance astrologique et occultiste est installée dès les premières images. Mais rassurez-vous, c’est en fait du blabla d’escroc. Les divinations faites aux clientes naïves du Pr Kirin / Arturo de Córdova, sont soustraites au préalable, au salon de beauté, où travaille sa complice et compagne. Une supposée viennoise, à qui il parle parfois en français, et qui est jouée par Carmen Montejo une Mexicaine Ultra White.

Ces oiseaux futiles à langue de vipère (Quetzalcoatl?) se livrent facilement. Elles ne récoltent que leurs propres bavardages. Mais cette pseudo-connaissance de leur passé, met en confiance et permet au mage de mieux en tirer parti.

La belle Carmen surprend accessoirement une autre conversation. Un homme richissime est mort mystérieusement alors qu’il allait modifier son testament. On découvrira que la belle veuve et son neveu sont les assassins.

Un travail psychologique habile de Kirin permettra de faire cracher le morceau à la belle Leticia Palma. Désormais il peut exercer son chantage, sous réserve de ne pas être une cible lui-même. Il parvient à la retourner complètement, au point d’en faire une nouvelle complice, pour tuer le neveu gênant.

Les femmes semblent difficilement vouloir s’extraire du « dressage des corps, des esprits, des émotions et des comportements », que l’on prête au fascisme espagnol, contemporain un temps de l’âge d’or mexicain.

Cette fantaisie pas très drôle dure quand même près de deux heures.