Maisons closes – Codes and Conspiracies – Avis. Un vrai bordel. 6.5/10

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Codes And Conspiracies ou Sociétés secrètes est une série qui aime les mystères.

Avec un titre pareil, elle ne pouvait pas commencer par autre chose que la Franc-maçonnerie S1E1. Plus discrète que secrète, cependant.

Mais c’est l’épisode suivant qui nous intéresse. Les bordels (brothels) S1E2. Et la présentation n’y va pas par le dos de la cuiller :

« Découvrez la vérité dissimulées derrière l’une des institutions les plus clandestines de la société. Cachés dans ces bordels on trouve des secrets sur des mécènes célèbres, des gouvernements et même sur la religion. »

J’évacue tout de suite la religion. En effet il est habituel de dire que le “plus vieux métier du monde” (?) fut d’abord dans le domaine du sacré et du temple. On en découvre des traces écrites en Mésopotamie, il y a plus de 4000 ans. La prostitution religieuse dans la Grèce antique est bien connue également. Rien de secret en fait. La sacrée émotion et l’émotion sacrée ont toujours été proches.

Plus curieux fut la prostitution organisée par l’église catholique. On trouve des signalements clairs et précis à l’époque des Papes d’Avignon mais ces spécialités ont finalement été intégrées à Rome aussi. Je pense que là, on est quand même dans une sacrée terra incognita ou peu cognita.

On en vient au sujet principal, la prostitution américaine. Certains seront surpris que le documentaire insiste temps sur le rôle bénéfique de ces pratiques. Cela aura permis la conquête de l’ouest et la prospérité générale du pays. Il faudrait quand même qu’ils développent chiffres à l’appui.

Il y a eu une prostitution non régulée de rues et des tentes. Mais la société a cherché à contrôler le phénomène en le circonscrivant dans des quartiers autorisés (ou plutôt tolérés). Là encore, avec la Nouvelle Orléans, influence française !

Les fameux, ou infamous, « Red Light district » seraient baptisés ainsi parce que les mineurs de fond laissaient leur lampe allumée au seuil de l’établissement. Il y a eu un effet d’aubaine au début, quand les maisons closes étaient considérés comme des hôtels restaurants.

Les maisons de passe étaient sans doute la solution la moins pire, mais il y avait de tout, entre l’abattage toutes les 3 minutes et les chambres aménagées confortables à thèmes. Le rapport avec la police a toujours été un peu flou. Dans les états où c’était interdit, il y a eu de la corruption et des accommodements raisonnables. La maison Dumas (ça sonne français), sise dans le permissif Montana, vaut le détour avec ses cachettes.

Bien entendu, les auteurs parlent du fléau des MST et des ravages occasionnés. Les Français ont innové avec les préservatifs. Mais les premiers essais à base de boyaux d’animaux, comme pour les saucisses, n’étaient pas terribles.

Ils ne passent pas sous silence l’exploitation des femmes, tout en étant finalement assez indulgents. Il y a aussi une incise sur l’importance des bordels de guerre et là les Français sont reconnus comme des précurseurs.

Pas étonnant après tout cela que chez les Américains, nos compatriotes soient associés définitivement au sexe – dont le french-kiss.

Cela part quand même un peu dans tout les sens ce truc là ; un vrai bordel ?

PS: Ils auraient pu rajouter qu’on doit la tolérance d’Amsterdam à la prostitution à Napoléon en 1809. Il s’inquiétait du confort de ses guerriers. Les Français sont décidément partout sur ce sujet.

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