Maîtres du crime. Testament mortel. Mastermind of Murder, Matthew Joffe. 7/10

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Le titre tient ses promesses. La complexité de l’affaire traitée ici, est telle, qu’elle a nécessité d’avoir été ourdie par un maître ou une maîtresse du crime.

  • Rien à voir avec Master Crimes avec Muriel Robin, cette petite série française. Vous noterez en passant l’inversion. La française a son titre en anglais et l’américaine se voit francisée, comme il se doit.
  • Ici il s’agit du récit intitulé « A Will to Kill » de Mastermind of Murder, réalisé par Matthew Joffe

Les Américains sont nombreux, ils sont habitués à la violence, les armes à feu restent facilement disponibles. Et donc la quantité d’affaires « intéressantes » est bien là. Plusieurs émissions françaises ne font que de mettre en scène les « hot cases » de ces innombrables séries.

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Deux petits vieux pensaient avoir droit à une retraite paisible dans leur pavillon de banlieue. Suite à la découverte d’une veine de gaz sur son terrain, le chef de famille, un paysan, a empoché 400.000 dollars.

Le couple était cependant frappé d’un double Alzheimer débutant, au point qu’ils pouvaient tout juste encore rester chez eux. Ce qui va rendre l’enquête encore plus complexe.

Ernest Luttrell, 73 ans, est donc un homme riche. Ce qui suffit à le mettre dans le collimateur d’un ayant-droit. C’est toujours la même histoire d’héritage chez nos amis d’Amérique. En le faisant exécuter, le commanditaire se rapproche sérieusement du magot. Reste à truquer un testament, en s’assurant de l’indulgence d’un notaire.

Les enquêteurs ont eu quelques difficultés à dénouer l’intrigue. Plusieurs protagonistes étaient dans la chaîne menant au crime. Et puis les uns et les autres ont cherché à se défausser mutuellement, à partir du moment où un des maillons a craqué. La pathologie mentale déficitaire de la veuve a entraîné des confusions et des mauvaises pistes. Ayant subi de surcroit des pressions, il restera un doute sur son implication.

Cependant les alibis des vrais coupables étaient foireux. Les branquignols n’ont pas trop assuré leurs arrières. Comble de l’amateurisme, le tueur a démontré sa culpabilité alors qu’il téléphonait à sa comparse et que le portable était sur haut parleur à proximité de journalistes TV. Tout était donc dans la « boite ». La chaîne en a fait son miel.

Après l’assassinat, pareils à des hyènes, différents membres de la famille n’avaient en tête que de récupérer le pognon.

Il y avait Linda Kate Passaniti, une Mastermind au sommet de la pyramide, mais les exécutants directs ou indirects n’étaient pas à la hauteur. L’épouse Bobbie Loretta Moore Luttrell a été inculpée mais n’a pas pu être jugée vu son état mental. C’est une jolie jeunette qui va porter le chapeau. Mais Chris Tope, le tueur proprement dit est un pauvre type qui travaillait par là. Autre rouage, Tina Vanmoerkerque, une grosse dondon au service du couple de fermiers. Ce n’est pas la plus moche la plus coupable. Mais les peines ont été sévères pour toute cette faune.

  • Si vous avez ce genre de mauvaise pensée en tête, de grâce, faites appel à des professionnels.

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Résumé inepte qui traîne sur moult sites Internet payants. Lesquels n’ont pas eu besoin de voir l’épisode. Ils sont abreuvés par des machines, histoire d’avoir du contenu :

« Un agriculteur à la retraite pense avoir touché le gros lot lorsque du gaz naturel est découvert dans le sous-sol de sa propriété. Lorsqu’il est retrouvé mort, les enquêteurs mettent au jour une histoire de manipulation et de mensonges, orchestrée par un proche. »

A noter qu’il s’agit en plus de la simple traduction du message publicitaire en anglais :

« A retired farmer thinks he’s struck gold after natural gas is found on his property. When he’s found dead and a family feud breaks out over his estate, detectives uncover a tale of lies, deceit and manipulation orchestrated by someone close to home. »

https://fr.wikipedia.org/wiki/True_crime

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