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Figurez-vous qu’il est possible de se prendre d’une réelle affection pour ces comédies nigérianes, comme de pas mal d’autres productions des pays voisins.

D’abord en 2019, de grands progrès ont été réalisés dans l’élaboration de ces « œuvres », tout en conservant ce qu’il faut du terroir.

Et puis les thèmes « romantiques » ne sont pas si éloignés que cela de nos préoccupations de cœur. Lesquelles sont universelles, si on en croit les sujets exploitées par Nous deux (magazine) et dans les tordants romans-photos d’Amina (magazine).

Cela ne vous suffit pas ? Il peut y avoir aussi du Shakespeare, avec ces interdits familiaux que cherchent à briser les amants, comme dans Roméo et Juliette. Thème ultra classique dans cette partie de l’Afrique. Eh si !

J’évoquerai dans un autre « rapport » un film qui est pile poil sur le sujet. Un véritable « Jourdain » qui fait dans nos classiques en rimes, sans le savoir.

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Makate Must Sell vient d’une écurie Nollywood. On y trouve des comédiens ou animateurs tv aguerris qui savent maintenir l’attention.

La belle Toke Makinwa n’est pas n’importe qui. Cette fine jeune femme est une personnalité de la télé et de la radio.

Dans le film c’est la confidente directe de la grosse dondon que l’on cherche à marier. La plantureuse Toyin Abraham assume ses rondeurs, comme pas mal de femmes par là bas. Les spectateurs assidus des sitcoms nigérians en savent quelque chose.

N’allez pas chercher une intrigue désespérée à la Renée Zellweger. Déjà la version « blanche » est nettement moins énorme. Ici on ne passe pas son temps à se morfondre, on agit.

De notre côté de la planète, on pourrait penser que trouver un élégant et friqué conjoint à la gravos au « physique difficile », est une tâche impossible.

C’est le sujet du long métrage et c’est bien entendu possible. Il s’agit de rassurer une majorité de femmes de la région.

L’intrigue va se compliquer de manière assez habituelle. Le petit ami de l’élégante Makinwa est un dragueur impénitent et il va céder aux charmes (très relatifs) de l’éléphante et meilleure amie de la première.

Le quasi mannequin ne sait pas encore que les deux chassent sur le même territoire. Elle croit encore, comme dans tous les romans-photos d’Amina, que son gars est surchargé de travail. Curieux quand on sait que l’Africain mâle, musclé et bien sapé, est volage. C’est dit, écrit, montré partout… Cela se passe dans un restaurant huppé de Lagos. Et dans cette bagarre de femmes pour une seule proie, la plus désirable reprend son gars en maudissant sa future ex copine.

Autre lieu, autres mœurs. En Europe les femmes auraient davantage tendance à virer le mec infidèle, en se rabibochant avec l’autre femme trompée.

Quoiqu’il en soit on passe un bon moment. Soit que l’on regarde cela de haut comme une « Comédie humaine » pleine de croustillants exotismes. Soit qu’on prenne cela disons au deuxième degré.

Certains m’en voudront d’avoir attribué un 7/10 à cette modeste comédie. D’autres s’en réjouiront. Ceux-là connaissent la valeur loco-régionale des #eh# et des #tse# et se régaleront de ce langage quasi corporel.

Sur la chaîne Nollywood diffusée dans nos régions tempérées (« N » de Nigeria et le « ollywood » de Hollywood), on double en français. Et on le fait plutôt bien. En plus nos gaillards, qui aiment tant la bagnole, roulent à droite. D’où une certaine confusion. Sommes-nous vraiment dans le Nigeria anglophone. Oui nous le sommes. Les Nigérians ont adopté la conduite à droite de leurs voisins francophones.