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Bien plus jeune déjà, Maria João Pires m’enchantait avec ses interprétations de Mozart au piano. Je n’étais bien entendu pas le seul. Je dois encore avoir de très vieux CD d’elle avec Theodor Guschlbauer à la baguette.

Ce matériel sonore a été transposé sur ce media peu après sa création par Sony et Philips en 1983.

Il semblerait que certains d’entre nous, alors qu’ils sont plus vieux, deviennent plus émotifs. On leur (nous) pardonnera donc quelques larmes versées sur ces concertos de 2023. Et ce d’autant plus que la divine avait déclaré se retirer en 2017.

Inutile de se perdre en métaphores descriptives et affadissantes, quant à sa prestation et quant au déroulé de ces œuvres. Qui peut se permettre d’évaluer ou d’expliquer Mozart ? Jugez par vous même de ce qu’il peut vous apporter, que diable ! Et mettez-y vos propres représentations.

Tout surprend, tout enchante, tout nous transporte inéluctablement (sauf pour le sourds et les mal-comprenants).

On imagine aisément notre quasi religieuse portugaise vouant sa vie exclusivement à la grande musique. Sans doute se réfugie-t-elle la plupart du temps dans une cellule du Monastère des Hiéronymites. Et forcément elle ne devrait pas s’être encombré d’un mari, pour mieux assouvir son ascétisme epectatique.

Un flou demeure sur ce sujet ; même s’il y a eu Michel Corboz, un autre anachorète et chef d’orchestre. La sainte femme toute dévouée à sa musique ! Si cela se trouve, elle n’a même pas un chien de compagnie. Elle se mariera peut être encore à la fin, avec un compagnon caché… dans un bunker (hum).

Elle interprète également un beau mouvement du concerto pour piano n°21, l’Andante qui est le plus grand tube de Wolfgang Amadeus Mozart, en hommage au défunt Claudio Abbado, dont cela aurait pu être le 90ème anniversaire. Elle même n’est plus toute jeune (79 ans) mais toujours aussi subtile et vigoureuse. Cela m’étonnerait qu’elle soit emballée par le « droit à la paresse » de notre consternante Sandrine Rousseau ou par la retraite à 60 ans prônée par notre ridicule et toxique Mélenchon. On voit bien où se perche le talent et où se vautrent le populisme et l’idiotie.

Ce magnifique bois sculpté par un Goldmund qu’est devenue Maria João, « touche », effleure, caresse, martèle, picore… le clavier du tout lisse, laqué-botoxé, Steinway & Sons. Et ce choc de Titans fonctionne à merveille.

Il s’agit du meilleur instrument, selon ce que m’ont dit de vrais professionnels… puis sur mon insistance, ils m’ont cité le prix. Au diable les basses contingences ! Certains préféreront pour la même somme la belle mélodie d’un V8 tout neuf (pour un V12 c’est encore autre chose). A chacun son style musical.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Maria_Jo%C3%A3o_Pires