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Agatha Christie compte davantage sur la déduction que sur les fantaisies spirites pour résoudre les énigmes. Même si souvent les histoires sont basées sur des concours de circonstance, des situations improbables, et n’ont pas la rigueur souhaitée.

Nous sommes en 1961. Et donc compte tenu du nombre énorme de ses romans, il faut bien qu’elle déborde et sorte de son terrain de prédilection.

Alors elle y met le paquet. Une agonisante qui établit une liste de nom qui paraît plus précieuse à ses yeux que son sort funeste. Un Prêtre récipiendaire bien involontaire de cette « confession » sans motif et qui va être immédiatement assassiné.

Mark Easterbrook est joué par un acteur facilement identifiable et donc il aura un rôle important.

Cette manière de raisonner relativement (par l’) absurde, n’est pas incluse dans les livres et la série TV, mais elle appartient au spectateur dans cette logique et/ou cette anti-logique. Nous voilà acteurs d’un méta-Cluedo à devinettes.

Et en effet il va jouer le jeu des paris sur la mort, pour tenter de confondre la clique. Sa future servira d’appât involontaire. N’en disons pas plus.

L’invalide misanthrope a assurément quelque chose à cacher. Fausse piste. On l’imaginait déjà faussement cloué dans sa chaise…

Le pharmacien Zacharias Osborne fait d’étrange pirouettes, puisque possiblement coupable il prétend avoir vu le coupable du meurtre du curé. Il semble tout faire pour aider à faire progresser l’enquête. On détourne nécessairement l’attention devant tant de dévouement.

On reconnaît là le goût d’Agatha Christie pour les retournements trop osés. Ces doubles salto inversés deviennent vite très artificiels. Et c’est cette façon de procéder qui fait d’elle une « autrice » de romans de gare. Si, si !

Le Cheval pâle est un de ces établissements villageois anglais qui serait attirant et réconfortant s’il n’était pas le lieu d’exercice des trois « sorcières ». Il suffit de voir leurs regards en coin et de comprendre qu’il se passe quelque chose à travers leurs propos codés mais allusifs. Mais c’est juste une couverture. N’oublions pas qu’Agatha Christie reste toujours dans notre monde cartésien.

Et puis on peut compter sur cette bonne vieille Miss Marple, si bien incarnée par Geraldine McEwan. C’est clairement une pièce rapportée dans cet épisode TV, puisqu’elle est absente du roman. Elle nous lira le passage sur le quatrième cheval (le Pâle ou Vert / Blême, qui porte la Mort) des cavaliers de l’Apocalypse de Jean. Bon….

En fait le rôle de l’observatrice futée était attribué à la romancière Ariadne Oliver. Mais pas de Zoë Wanamaker en vue. Logique puisque c’est la copine d’enquête de Hercule Poirot et elle n’apparaît pas dans les Miss Marple. Cette double substitution, ça c’est de la vraie magie !

On a droit à un immense tuyau sur les moyens criminels employés, puisque Geraldine n’arrête pas de trouver des touffes de cheveux, dans les lieux où se situent les meurtres et les tentatives de meurtre. Ce qui dans un scénario policier signifie un empoisonnement.

Et voilà la coupure de presse recopiée sans la moindre réflexion par ces sites payants qui squattent le haut des charts Google – qu’est-ce que cela m’agace !

« Un prêtre reçoit la confession d’une femme sur le point de rendre l’âme. Elle lui donne une liste de noms et lui confie un secret. Malheureusement, il est assassiné en plein brouillard et emporte les révélations de la mourante dans la tombe. Miss Marple, émue par la disparition du prêtre, un ami proche, entre en scène. Enquêtrice hors pair, elle réalise bientôt que les personnes mentionnées sur le document sont toutes décédées. L’ombre d’une mystérieuse organisation, dirigée par deux femmes, plane sur cette inquiétante affaire. Ces dernières jouissent d’une réputation sulfureuse et ne cachent pas leur attirance pour la sorcellerie… »