Missenard tue sa femme. Jugé coupable, les complotistes clament l’erreur judiciaire. Pauvre Jean-Alphonse Richard. 7/10

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L’adage il n’y a pas de fumée sans feu, peut être tiré dans tous les sens. Soit qu’on considère comme la justice en dernière instance que le biologiste Charles Missenard soit coupable ; auquel cas la fumée c’est cette multiplicité d’indices. Soit au contraire qu’on le prenne pour un innocent ; les éléments douteux et les fautes de l’enquête étant alors la fumée menant à une autre vérité.

Ce qu’il y a de bien avec la justice luxembourgeoise, c’est qu’elle tape fort et dans le mille. Elle n’a rien à faire des élucubrations plus ou moins crédibles des Acquittators. Elle privilégie la culpabilité judicieuse et non le doute raisonnable. Surtout quand ce sont des ténors français endurcis qui poussent la chansonnette. Souvent nous cela nous défrise, mais en général on mange notre pork-pie même avec 0,5 % d’hésitation. Mais eux avec 49 %, ils tranchent dans le lard et basta.

Et bien entendu, il y aura toujours des complotistes pour dire que les juges se sont trompés au sujet de Saint Missenard. Clamez votre innocence et il y aura toujours des zozos pour vous croire. De plus une certaine presse adore cela et s’empressera d’embrayer là dessus. Vous noterez l’embarras général des journaleux alors que la culpabilité a été déterminée juridiquement deux fois !

Lisez cet exemple qui reflète bien la porte ouverte au grand n’importe quoi :

« Charles Missenard est-il le plus cynique des empoisonneurs ou bien s’est-il retrouvé happé par une machine judiciaire infernale. Coupable sans preuve, sans mobile, sans témoin d’un assassinat au cyanure »

Le moindre petit écrivaillon tel Jean-Alphonse Richard sur RTL, se croit plus malin que tout l’appareil judiciaire ; en se mettant dans ce qu’il voudrait nous faire croire être le « juste milieu ». La pression française est telle que le procureur a l’air de s’excuser d’avoir chargé Missenard, avec autant de bons arguments.

Le professionnel du sang est condamné le 10 juillet 2003 au Luxembourg à la réclusion criminelle à perpétuité et idem en appel le 23 janvier 2005.

On se marre quand on entendu les avocats de la défense nous dire les yeux dans les yeux : “Oui le brave Missenard remis en liberté avant son procès ne s’échappera pas car cela pourrait passer pour un aveu de culpabilité…” alors qu’après il sera en fuite ! On le rattrape en 2007. Son cancer le « sauvera », il sera libéré.

Et d’ailleurs souvent, ces séries criminelles nous en apprennent autant sur les ruses des baveux que sur les roueries des criminels. Quel métier ! Si les médecins en faisaient tout autant ce serait un sacré bordel.

“Le mardi 21 juillet 1999, au Luxembourg, Charles Missenard accompagne sa femme, Beatriz Vidaror, aux urgences de la clinique d’Eich, dont il dirige le laboratoire d’analyses. Les jours passent, mais la fièvre de la patiente ne baisse pas. L’antibiotique ne vient pas à bout du staphylocoque dont la patiente est infectée. Le docteur Missenard, qui passe beaucoup de temps au chevet de sa femme, pose lui-même les perfusions et lui fait des piqûres. Beatriz Vidaror, fonctionnaire à la Cour de justice de l’union européenne, meurt finalement sur son lit d’hôpital. Les obsèques ont lieu au pays basque espagnol, la région d’origine de la défunte. Charles s’absente donc une quinzaine de jours et, à son retour, apprend qu’il est licencié pour faute grave et soupçonné d’avoir empoisonné Beatriz.”

Source : FranceTV

Thèse de Charles Missenard : Intérêt de la zinc – protoporphyrine (ZnPP) : en chimie clinique – Nancy 1 – 1988.

Résumé

L’érythroblaste, qui dispose d’une quantité de fer normale, synthétise de l’hémoglobine en plusieurs étapes, dont la dernière est l’incorporation de Fe++ dans la protoporphyrine sous l’action de la ferrochélatase mitochondriale. Lorsque pour une raison ou une autre, l’érythroblaste manque d’ions Fe++, la ferrochélatase va incorporer du Zn++ à la place et synthétiser ainsi la ZnPP. Son augmentation signale donc une déficience de Fe++ au niveau des mitochondries des érythroblastes. Après avoir étudié la ZnPP dans un certain nombre de pathologies connues pour avoir des répercutions sur le métabolisme du fer et l’érythropoïèse, nous arrivons à la conclusion que la ZnPP n’est pas destinée à remplacer un paramètre du bilan hématologique martial, mais constitue une information supplémentaire précieuse dans l’exploration de tous les désordres du métabolisme du fer.

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https://www.virgule.lu/luxembourg/pourquoi-tuer-avec-du-poison-est-un-crime-tres-rare/238849.html

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