Morts-vivants de Pompéi. Bricolage en os et plâtre. Documentaire pauvre. 6/10

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Ce documentaire est dû essentiellement à Marcello Adamo, dont on voit le nom partout au générique. Il n’a rien de particulièrement « passionnant », comme c’est répété bêtement ici ou là.

Son titre est déjà un indice d’une certaine légèreté, pour ne pas dire plus. On a chassé les classiques « corps pétrifiés » par des « morts-vivants ». C’est du sensationnalisme bas de gamme et bien inutile.

L’équipe de bricolo-chercheurs veut remédier aux dégâts constatés lors des restaurations successives de ces moulages de plâtres, qui incluent des squelettes. Accessoirement on en profite pour prendre de l’ADN sur certains os sectionnés. Et puis la cerise sur la gâteau provient des nouvelles technologies d’imagerie montrant l’intérieur des ces matériaux solides une fois l’ensemble reconstitué.

Bon, il n’y a pas a en faire tout un plat. Dans le fond, il s’agit de rendre ces « empreintes » plus regardables. L’idéal commercial étant de les exposer dans une sorte de vivarium-mortarium, qui nous est montré à la fin. De mon temps on les voyait in situ.

  • Et les parents avaient le droit de regarder les peintures porno antiques, quasi en cachette, mais toujours sur place. Ce privilège enrichissait les guides.

Qu’importe la résine utilisée ! Et qui sait, les archéologues dans cent ans vont sans doute trouver à redire, comme ceux d’aujourd’hui le font avec leurs prédécesseurs (pauvre Giuseppe Fiorelli!).

Le résultat tient en quelques petites phrases, pas de quoi nous occuper une heure durant :

Grâce à la paléogénomique, on découvre que les corps ne sont pas forcément du genre que l’on croyait. Un certain romantisme a interprété les postures par le passé. Les deux amants pétrifiées sont en fait deux hommes (les Woke exultent!), la famille réfugiée en un lieu, n’en est pas une etc. Avec l’imagerie, ils en déduiront que ces romains avaient de bonnes dents (bonne hygiène dentaire). La belle affaire !

La grande leçon est en fait qu’une interprétation sur de faibles indices n’est pas une démarche scientifique. Mais qu’on persiste encore dans nos erreurs (perseverare diabolicum). Ainsi les deux corps entrelacés seraient à présent forcément des amants homosexuels. Et pourquoi donc ? Deux personnes menacées de mort peuvent ressentir le besoin de se rapprocher dans la douleur, sans présupposé sexuel. Pas de raison de broder à nouveau, comme on le voit ici ou là.

On voudrait un peu moins de bricolage, moins de tapin tapageur et plus d’avancées.

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https://fr.wikipedia.org/wiki/Pal%C3%A9og%C3%A9nomique

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