Narbonne, seconde Rome. Critique. Inrap mission obscure, site bugué. Valérie Bel endormie. 7/10

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On pourrait être surpris que tant de moyens soient consacrés à de si petites découvertes en apparence. Mais en fait, ce genre de travaux pourrait s’avérer nécessaire, si on voulait un peu mieux comprendre la vie courante dans ces grandes cités antiques. Mais déjà dans ma jeunesse on lisait des « la vie du temps des Romains » qui étaient assez bien renseignés. Et puis personne ici ne tire de leçons sociétales intéressantes de l’étude de ces fragments ordinaires. On est plutôt dans le tatillon et l’autosatisfaction. Dommage !

Espérons qu’un autre regard sur ce modus vivendi d’il y a 2000 ans et qui est associé intimement à la pax Romana, puisse nous éclairer sur l’époque présente et nous donner peut-être des solutions.

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En 2021, le réalisateur Alain Tixier nous fait ce grand documentaire pour le compte de l’INRAP. L’institut national de recherches archéologiques préventives.

L’inrap est un établissement public dont la devise est « NOUS FOUILLONS – C’EST VOTRE HISTOIRE » – Mais il est dommage que les objectifs généraux ne soient pas clairement exprimés à la racine de leur site. On en est réduit à tourner en rond autour du titre.

On s’intéresse donc à sa mission. Et si je provoque d’emblée avec dans le titre « mission obscure », c’est que je voudrais qu’on puisse dépasser cette simple intuition contenue dans « archéologie préventive ».

« En tant qu’établissement public, l’Inrap se doit de rendre régulièrement compte de ses activités à ses ministères de tutelle, à ses partenaires, et plus largement à l’ensemble des citoyens »

Mais dans le « qui sommes-nous ? » on trouve en première ligne « En 2023, l’Inrap atteint la note globale de 92/100 à l’index de l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes ». Ce qui n’est pas la première préoccupation du public.

En fouillant on comprend mieux avec cette affiche « De l’archéologie de sauvetage à l’archéologie préventive » – Mais c’est au grand public de faire ces fouilles pour comprendre les missions de l’organisme. Il aurait fallu nous montrer un ordre de mission clair.

On en ressort quand même avec l’impression que l’Inrap est davantage au service de ses chercheurs que d’une finalité que le grand public pourrait apprécier. Le site visiblement fait pour parer à cette critique, l’enfonce davantage.

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De part la présentation tapageuse, on sent que l’organisme ne s’est pas privé de faire appel à des communicants. Ce qui conforte une certaine gène.

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Plutôt que de retracer soi-même le documentaire, laissons la parole à nos élites de l’institut. On ne pourra pas être accusé de transformer leur pensée. Et puis vous noterez qu’au final, je mets quand même un 7/10.

Bug

A noter cependant que le texte du site est totalement bugué, avec des paragraphes qui se répètent, sans que personne depuis sa sortie ne s’en soit inquiété. Ce qui en dit long sur l’audience réelle de cet organisme et sur sa réactivité. Espérons qu’après ce constat ils se réveillent.

Voici une version débuguée.

Narbonne, la seconde Rome

Narbonne fut l’une des plus grandes métropoles de l’Empire romain en Gaule. Les récentes découvertes et avancées scientifiques renseignent sur le rôle crucial de cette cité florissante qu’on surnomma justement «la seconde Rome».

Colonisée au IIe siècle avant J.-C., la gallo-romaine Narbo Martius, dans l’Aude, était la capitale d’une vaste province d’Occitanie, la Narbonnaise. Sa proximité avec la Méditerranée, via le canal de La Robine, en a fait l’une des plus importantes plaques tournantes du commerce maritime entre Rome et ses colonies, au point qu’elle fut surnommée «la seconde Rome». À la différence d’Arles et de Nîmes, pourtant de moindre importance, cette présence a laissé peu de traces en surface. Mais depuis une vingtaine d’années, des fouilles entreprises dans le cœur et les environs de la cité ont permis d’exhumer les vestiges d’un capitole aux dimensions monumentales, d’un amphithéâtre et d’entrepôts souterrains. En 2019, la découverte à sa périphérie d’une immense nécropole romaine mobilise l’équipe d’archéologues de l’Inrap que dirige Valérie Bel. L’étude des 1 500 tombes qu’elle renferme permet de documenter l’histoire des habitants, leur origine, mais aussi leurs coutumes et leurs activités. Dans le même temps, d’autres chantiers ont révélé les vestiges de quartiers d’habitation, d’exploitations viticoles, de vastes installations portuaires sur le site de Port-la-Nautique, ainsi que d’une luxueuse villa impériale.

Métropole antique

À quoi ressemblait Narbonne au temps de la colonisation romaine ? Suivant sur le terrain des équipes de l’Inrap, ce documentaire, étayé d’éclairages d’historiens et de reconstitutions en images de synthèse, fait ressurgir l’histoire méconnue d’une métropole antique florissante qui a rayonné pendant plus de trois siècles sur le monde méditerranéen.

https://www.inrap.fr/narbonne-la-seconde-rome-15775

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