Notions d’Intelligence Artificielle réelle et fantasmée. Thomas Lampert. 7/10

Temps de lecture : 3 minutes

Préambule.

C’est fou ce que l’intelligence artificielle fait fantasmer. Des personnes qui n’ont rien compris à ce concept protéiforme et pas si nouveau que cela, s’efforcent déjà de la contrôler ou de l’interdire, comme s’ils avaient à faire à un être vivant qui leur voulait du mal. Ils en sont restés au titre sans savoir quoi mettre dedans.

Ce nouvel obscurantiste, pareil à celui qui voyait le diable dans les dissections humaines, qui refusait obstinément un système héliocentré, ou qui ne pouvait concevoir qu’un homme qui descend directement du paradis, sans passage par la case animale, a lui de quoi inquiéter.

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Thomas Lampert, enseignant chercheur et titulaire de la chaire industrielle en science des données et intelligence artificielle de l’école d’ingé­nieur Télécom Physique et du laboratoire de recherche ICube, s’est livré à Hélène DAVID du journal l’Alsace ce 24/6/23.


Je me suis servi de ce fil pour en extraire des notions choisies, tout en me permettant de les accommoder à ma sauce. J’espère n’en avoir pas dénaturé le sens.

  • D’où qu’il parle celui-là (moi) : je me suis basé sur mes réalisations personnelles d’informatisation qui rendent les compte-rendus pertinents, en quelques clics. Des descriptions toujours parfaitement adaptées et non répétitivse, doublées de nombreux automatismes souples, quant au sens et à la stylistique et que je n’hésite pas à qualifiées de manifestation d’intelligence tout court doublée d’intelligence artificielle. Si si !

L’intelligence artificielle quesako ?

Le terme scientifique d’« intelligence artificielle » recouvre de nombreuses entités bien connues, D’abord l’apprentissage automatique, le traitement linguistique automatique, la reconnaissance des formes informatisée, de nombreux pans de la robotique évoluée…

Une conjonction des ces applications donne naissance à ce qu’on appelle désormais l’intelligence artificielle, ou IA. Le plus souvent l’IA commercialisée est basée sur l’apprentissage automatique. A noter que le terme « automatique » est plus adapté même s’il fait moins bien que IA.

Rien de bien nouveau.

Il y a énormément d’exemples d’IA au quotidien : Google maps calculant les meilleurs itinéraires (ne pas oublier de passer en mode voiture le cas échéant… j’ai galéré en prenant à tort le mode piéton et vice et versa… je dois être moins intelligent que l’entité au ciboulot artificiel. La rédaction assistée, les traductions en ligne d’une redoutable efficacité, la dictée vocale qui s’est cherchée depuis si longtemps et qui a atteint des sommets à présent (j’ai galéré de nombreuses années avec ces applications nécessitant un long apprentissage et qui n’ont jamais été performants), les incitations « intelligentes » des sites d’e-commerce…

C’est le monde économique qui profite le plus… pas étonnant quand on voit les sommes investies et plus encore le retour au décuple sur ces investissements.

Notre brillant Lampert « insiste sur le fait que l’intelligence artificielle a vocation à aider les humains, pas à les remplace – L’IA doit libérer du temps aux humains qui travaillent pour leur permettre de se concentrer sur des compétences plus humaines, des tâches à plus haute valeur ajoutée ».

Disant cela, il ne fait que répéter l’axiome de l’informatique, qui veut nous libérer des tâches répétitives. On voit bien que les frontières entre l’algorithmie et l’IA sont poreuses, surtout si on s’est donné la peine d’y adjoindre de grandes et belles bases de données et des yeux et des oreilles pour scruter le monde extérieur avec des transformées de Fourrier.

Bien sûr, de nombreux corps de métier ont la pétoche des avancées réelles de l’IA. Rendre un diagnostic plus fiable et moins sujets aux aléas de la nature humaine, est à portée de main. On le voit en radiologie, en dermatologie (dermatoscope intelligent sur téléphone portable) et dans bien d’autres branches. J’aime bien qu’on ébranle ainsi les convictions de soi-disant experts, qui auraient toujours le dernier mot.

L’intelligence artificielle générative est susceptible de produire des modèles encore inexistants, sur la base d’expériences, d’auto-apprentissage évolutif. Mais là encore ce n’est pas un monstre autonome qui un jour ou l’autre voudra nous sortir du jeu. En tout cas si on ne l’a pas programmé pour cela. Confer le brillant Ex machina (film) ou ChatGPT. Le camarade Laurent Alexandre, avec lequel nous avons participé aux débuts de l’internet médical, lui par Doctissimo et moi par feu Medito, il y a de cela des décennies, met ses enfants devant ChatGPT au moins une heure par jour, pour qu’ils en saisissent le sens et l’intérêt pratique.

Thomas Lampert veut rassurer et ce faisant il me fait plutôt peur. Curieusement il s’intéresse davantage aux dérives monopolistiques présumées des « hommes blancs » dans ce domaine. Preuve que les préoccupations normatives du Conseil de l’Europe sont contaminées par l’esprit woke. Notre « savant » en rajoute, quant au catéchisme d’aujourd’hui, en concluant ainsi : « l’enjeu du climat m’inquiète beaucoup plus que celui de l’intelligence artificielle. »

https://fr.wikipedia.org/wiki/Ex_machina_(film)

https://www.actuia.com/acteur/thomas-lampert/

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