Paisan, Païsa. Rossellini revient de guerre. Le néoréalisme vieillit. 5/10

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Un film à sketches pas drôles du tout, que l’on doit à Roberto Rossellini,. Cette affaire à têtes multiples (Katioucha, orgue de Staline) s’avère trop longue et vraiment inutile, malgré les grandes signatures qui y ont contribué.

Vous voulez quand même connaître les fées qui se sont penchées sur les scénarios ?  Sergio AmideiKlaus MannFederico FelliniMarcello PaglieroRoberto RosselliniAlfred HayesVasco Pratolini. N’en jetez plus !

Les multiples intrigues sont trop longues à raconter, et le jeu n’en vaut pas la chandelle.
C’est en gros l’Italie proche de l’après-guerre avec toutes ses misères. Celles des compromissions avec l’occupant d’avant et celui d’après, des enfants à la dérive, de survie par la prostitution, de la soldatesque noire, blanche, brune ou rouge…


Le cocktail est à moitié en italien, à moitié en américain… et vous rajoutez un dixième d’allemand. On arrive à combien au juste ? Il est sorti en 1946, alors que les feux n’étaient pas encore éteints. Rossellini avait déjà sorti Rome, ville ouverte. Les baffes successives qu’il nous administre s’appellent du néoréalisme. Et ce qu’il en reste, malgré les hyperboles paraboliques, est un certain réalisme, et puis c’est tout.

Il a été applaudi jadis. Mais là je ne suis pas sûr qu’on lui fasse le même accueil, comme nous tous il a passablement vieilli. La garde stalienne du soit-disant “parti” unique de la Résistance a disparu et on peut critiquer vertement désormais, sans que cela passe pour un sacrilège.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Pa%C3%AFsa

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