Pape bénit l’homosexualité, maladie de l’âme ? Tempête dans un bénitier. 7/10

Temps de lecture : 3 minutes

Des Intégristes sont furax contre la proposition papale, pourtant extrêmement limitée, de la “bénédiction” de couples homosexuels, en certaines circonstances.

Sujet développé en trois parties :

  1. pape-benit-lhomosexualite-maladie-de-lame-tempete-dans-un-benitier (ICI)
  2. pape-contre-pie-x-homosexualite-perversion-du-cerveau-pain-beni
  3. macron-indecis-fin-de-vie-et-en-meme-temps-foi-soins-palliatifs-et-quoi

Tempête dans un bénitier.

« Le souverain pontife …
Nous fait un satané chantier…
Ils ne savent pas ce qu’ils perdent.
Tous ces fichus calotins …»

Sa (supposée) sainteté, du bout des lèvres, et sans jamais vraiment les citer directement, paraît autoriser, sous conditions, la bénédiction des homosexuels. Les chemins de l’infaillibilité papale sont obscurs et assez impénétrables.

Pour ne pas heurter frontalement son aile extra-ultra-dure, cette mini-révolution en faveur des « irréguliers », est noyée dans le cadre plus général des couples qui seraient illégitimes, à ses yeux.

« Cette bénédiction ne sera jamais accomplie en même temps que les rites civils d’union, ni même en relation avec eux. Ni non plus avec des vêtements, des gestes ou des paroles propres au mariage.»

On voit qu’il se pince le nez. Le Saint-père insiste pour que jamais, au grand jamais, on donne un blanc seing à ce qui semble être à ses yeux un vice. Homosexualité, maladie de l’âme ?

Ainsi les officiers doivent y aller en catimini. Comme le démontre ce diktat « infernal », comme quoi ils doivent s’habiller de manière parfaitement ordinaire ; raser les murs en quelque sorte. Pas vu, pas pris.

Il insiste : « … il ne faut ni promouvoir ni prévoir un rituel de bénédiction des couples en situation irrégulière ».

Il y a dans sa position, pas mal de ce que l’on pourrait appeler du « en même temps ». Du coup les traditionalistes y voient une brèche et s’empressent de s’offusquer. Et voyez en quels termes !

« O très Sainte Marie mèr’ de
Dieu, dites à ces putains
De moines qu’ils nous emmerdent
Sans le latin »

Les Intégristes parlent de ce DDF, comme une « prose » de type « non traditionnel ». On comprend à demi-mot, que les traditionalistes ne sont pas en odeur de sainteté.

Mais il faut reconnaître que « les tortillements sémantiques », qu’un profane comme moi pourrait qualifier de « jésuistique », sont des deux bords.

« Il ne savent pas ce qu’ils perdent
Tous ces fichus calotins »

Vous avez reconnu « Tempête dans un bénitier » de Georges Brassens.

***

Cela dit. Je trouve assez étonnant que des couples homosexuels cherchent à tout prix à vouloir adopter des simulacres de mariage religieux, qui sont déjà en soi du théâtre du vide, dans l’immense majorité des cas. Cette vérité du réel est flagrante si l’on se donne la peine d’ouvrir les yeux sur la désaffection des églises.

Et s’ils n’aiment pas cette nouvelle approche sournoise du Pape. Je ne comprends pas davantage qu’ils puissent à tout prix lui préférer une bénédiction dans ces fameux habits sacerdotaux qui font le moine.

À vrai dire, moi-même hétérosexuel et fier de l’être, j’en ai rien à faire de tout ce décorum, si souvent doublé d’hypocrisie. Et puis réellement les tristes messes m’emmerdent. A tout prendre j’irais plutôt confier mes serments éternels, mon engagement pour le pire, au James Brown illuminé des Blues Brothers ; « j’ai vu la lumière » et en plus « j’ai le son ». Mais franchement j’ai toujours préféré les saints sacrements du célibat.

Combien sont ceux qui demandent les sacrements, presque par un semblant de routine culturelle, mais qui n’y croient pas vraiment. Je parle là bien sûr du mariage religieux mais aussi de ces sinistres enterrements.

Autant de rites parfaitement occasionnels et facultatifs, qui semblent si bizarrement indispensables, à de si purs mécréants. Ils ont été baptisés, soit ! Mais à l’heure fatidique où en est vraiment leur foi. Une fausse conversion in extremis, comme celle qu’on prête indûment au très détaché Voltaire ?

Tout cela c’est de la frime bien conventionnelle, le plus souvent.

Je n’apprécie pas plus le rite républicain « devant monsieur le maire ». Petit tacle à ceux qui en espèrent cadeaux et réunion de bons amis.

Et si j’étais un lobby bien organisé susceptible de marquer le coup médiatiquement, je m’empresserait de refuser ce cadeau empoisonné du Saint-Père. Pourquoi accepter ce mépris flagrant, déguisé en geste aimable ?

La Marche Nuptiale par Georges Brassens.

« … Quand même je vivrais jusqu’à la fin des temps,
Je garderais toujours le souvenir content
Du jour de pauvre noce où mon père et ma mère
S’allèrent marier devant Monsieur le Maire.
C’est dans un char à bœufs, s’il faut parler bien franc,
Poussé par les amis,tiré par les parents,
Que les vieux amoureux firent leurs épousailles
Après longtemps d’amour, longtemps de fiançailles… »

À lire la rhétorique de part et d’autre du spectre chrétien, que ce soit chez les plus fantatiques traditionalistes ou chez les supposés progressistes de l’église, on voit bien que « le diable se cache dans les détails »

Les uns et les autres marchent visiblement sur des œufs, qui ne sont pas de Pâques.

Sujet développé en trois parties :

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Voir la suite en cliquant ci-dessous :

Fiducia supplicans: une réaction de la Fraternité Saint-Pie X

https://riposte-catholique.fr/archives/185132

https://www.ina.fr/ina-eclaire-actu/1970-quand-l-homosexualite-etait-un-symptome-psychiatrique

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