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Les Pirates de la côte s’inscrit dans la longue tradition qui mêle « cape et épée » et bateaux de flibustiers. Ce sont des produits éminemment consommables, plutôt interchangeables et/ou pour ainsi dire jetables. Pas de quoi faire la fine bouche. On s’est laissé prendre par ces films d’action (et d’amour) lors de notre jeunesse.

Le déroulement est largement prévisible avec sa valse en plusieurs temps. D’abord il y a l’exposé serein avec présentation méthodique des personnages. D’emblée on voit les gentils et les méchants.

Ici sortent du lot, deux personnages :

Le jeune premier bodybuildé Lex Barker – beau comme un dieu à 41 ans – 1.93 m. Il fut un des Tarzan, le comparse de Winnetou et l’ancien mari de Lana Turner.
Dans le film il tourne autour de la belle blondinette Estella Blain (30 ans). Eh oui une Française ! La malheureuse mourra droguée et suicidée à 51 ans, après une longue descente aux enfers.

Dans le film, Lex sera ballotté et on pourra croire que ce beau capitaine a failli. En fait c’est lui qui a été piégé, mais il ne peut pas le comprendre à ce stade. D’ailleurs il se rangera, par nécessité, du côté de pirates pas trop méchants.

Mais Estella lui gardera sa confiance malgré tout. C’est beau l’amour. Il faut que cela soit récompensé. Et en effet ces deux là s’en sortiront bien à la fin.

Le gros Loris Gizzi dirige ce petit monde d’Hispaniola. Il a de la faconde. Il est courtois et bon vivant. Et on pourrait presque le croire du côté des bons. Mais l’histoire nous montrera que ce personnage est pour le moins ambiguë. Il finira même par vendre sa protégée (la Blain) au très méchant pirate Livio Lorenzon, avec lequel il traite en cachette au détriment de son roi. C’est pas beau tout cela et donc ces deux là se feront pincer à la fin. Et ils auront une mort violente.

La trame n’est donc pas très compliquée, mais elle est logique et efficace. On tombait moins facilement dans l’invraisemblable à cette époque bénie. Les acteurs assument correctement. Vous ne trouverez pas du génie ici, mais si vous surmontez l’épreuve du temps, vous passerez un bon moment.