Puzzle – film (2018) 6/10 Kelly Macdonald

Temps de lecture : 2 minutes

(attention il y a un autre film Puzzle de 2013 qui n’a rien à voir)

C’est un peu comme du cinéma d’auteur, mais cela ne parvient pas à prendre réellement son envol.

Une atmosphère pesante et un rythme très lent qui collent bien au thème du film. Mais qui finalement agacent tout autant.

Au centre du film, une femme au foyer dans la banlieue US (la très discrète Kelly Macdonald).

Elle paraît quelconque et totalement soumise à son mari et à ses fils, jeunes adultes. Elle a la quarantaine. Elle n’est pas trop bien habillée et est toujours affairée à sa cuisine et autres taches ménagères.

C’est tellement un comportement d’une autre époque, qu’au début, avant que je ne vois un smartphone, je pensais que l’action avait lieu dans les années 50.

Son gentil mari est un gros lourdaud qui aime sa femme sincèrement mais à sa manière. Il emploie un de ses garçons dans son garage. Mais ce garçon rêverait d’être cuisinier. L’autre ne fait pas grand-chose.

Elle ne brille en rien, sinon par ses aptitudes au Puzzle.

Par accident, elle finit par trouver un partenaire de compétition à ce jeu (l’acteur indien connu, Irrfan Khan).

S’en suit une émancipation progressive et mesurée.

Lui est un inventeur qui a eu un brevet qui l’a mis à l’abri du besoin. Mais depuis, il végète dans son appartement new-yorkais. Il ne s’intéresse plus qu’à la compétition de Puzzle. Pour lui, le Puzzle a une vertu essentielle, c’est qu’il permet de rassembler leurs idées foisonnantes (à lui et à elle), leur chaos et d’aller vers un but précis. C’est quasi thérapeutique.

Ils se complémentent l’un l’autre. Elle est admirative de ce bonhomme intelligent et attentionné. Lui trouve en elle des qualités féminines cachées.

Ils se voient 2 fois par semaine en cachette. Ils finissent par avoir une (et une seule) relation sexuelle. Elle dira par la suite lors de ses aveux à son mari que ce n’était ni bon ni mauvais…

Elle est partagée, moitié moitié. En s’affirmant et en reprenant une partie du contrôle de sa famille, elle retrouve là l’envie. Mais elle reste amoureuse de son ami indien.

Elle finira par prendre une décision.

L’ennui de la femme dans le couple, c’est un thème classique du cinéma américain. Et c’est universel.

Une variation, un remake de Mme Bovary.

Dans les versions anciennes cela se traduit par des amours extra-conjugales dissimulées. Avec des états d’âme.

Dans les versions modernes, on voit plutôt des femmes émancipées qui ne font pas de sensiblerie. Elles tranchent dans le vif. Elles interfacent leur avocat pour les rituels du divorce. En revendiquant le droit au bonheur donc le droit au changement. Et sans vouloir endurer de pressions.

Et un mari qui tombe des nues.

Voir ce film n’est pas indispensable. Mais au final il a au moins le mérite de faire réfléchir.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Puzzle_(film,_2018)

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