Qui a tué Billie-Jo, Crime profite, accusé Siôn Jenkins. 8/10

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Ce genre d’affaires, qui ne sont jamais vraiment résolues, est bien préoccupant.

Au bout d’un certain temps, lorsque la défense et les parties civiles sont également combatives, s’insinue peu à peu un doute, qui pourrait passer pour raisonnable. C’est la twilight zone exploitée par nos Acquittator.

En tout cas, il faut bien reconnaître que la situation devient tellement complexe et objectivement dure à analyser, que les jurés finissent par en avoir assez… ce qui profite à l’accusé.

A l’occasion du 25e anniversaire du meurtre en 2022, Channel 5 a diffusé un documentaire de deux heures sur l’affaire. La chaîne a fait un travail considérable pour rendre compte de cette impasse. Elle a sollicité bon nombre des protagonistes.

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Dans le cas de l’assassinat de Billie-Jo Jenkins, treize ans, en février 1997, on ne voit pas qui pourrait être le responsable à part son père adoptif Siôn Jenkins. Personne d’autre n’est passé par là semble-t-il.

Quoique !

Un spécialiste des causes perdues situe quand même dans le coin immédiat, un aliéné qui avait l’habitude de jouer avec du plastique au point de se le mettre dans les orifices. Or la petite avait un tel morceau dans une narine. C’est quand même troublant. Bien que le film en plastique était une protection pour un projet de peinture et qui a été amené par le dénommé Siôn. On tourne un peu en rond.

Mais le père d’emprunt est connu comme étant violent. Il a des traces du sang de la victime sur lui et l’idée d’une expectoration hématique d’une agonisante sur cet homme qui aurait tenté de la secourir est susceptible d’ébranler les convictions… jusqu’au moment où l’on trouve des traces microscopique de chair et d’os sur les vêtements de cet homme. Et là il n’y a qu’un tir qui peut expliquer cela etc.

Les experts de part et d’autres agitent les « preuves » médico-légales. Il y a autant de pour que de contre.

Il a été déclaré coupable puis une succession de procès n’a pas permis de conclusions. Par défaut il n’a pas été déclaré coupable, et donc il est libre maintenant. Et on ne peut plus revenir là dessus. Mais il n’a pas obtenu d’indemnisation pour ses 6 ans d’emprisonnement puisque « aucune preuve prouvant de manière concluante son innocence ».

Ce gars a beaucoup menti, avant, pendant et après le procès. Personne n’aime les innocents en prison, mais la vindicte populaire admet mal les coupables qui gambadent gaiement en liberté.

Et voilà ce que les sites perroquets payants d’Internet répètent de concert, sans que Google semble se rendre compte du tort qu’il fait en maintenant ces nullités en haut du classement :

« Le 15 février 1997, Billie-Jo Jenkins, 13 ans, est tuée sur la terrasse de sa maison. Vingt-cinq ans après les faits, son meurtre demeure une énigme. Sion Jenkins, le père adoptif de Billie-Jo, a été accusé et même condamné pour ce meurtre, avant d’être finalement acquitté et libéré. Mais, si Sion Jenkins est innocent, qui a tué l’adolescente ? La vérité pourrait tenir dans quelques gouttelettes de sang »

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https://en.wikipedia.org/wiki/Murder_of_Billie-Jo_Jenkins

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