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Peppino De Filippo est un semi-comique italien à la filmographie et théâtrographie longues comme les deux bras. Pourtant il n’est pas si connu de ce côté des Alpes. Disons que c’est de l’humour gentillet, à la limite de la farce.

Le film Ferdinand Ier, roi de Naples est du même tonneau. A grand renfort de décors historiques et d’habits adhoc, le brave Gianni Franciolini, très justement méconnu, réalise un long métrage très moyen. En 1959 on avait encore une certaine indulgence. La guerre n’était plus toute proche. Les propositions qui ont succédé au néoréalisme originel (1945 à 1951) allaient balayer tout cela.

J’aurais bien aimé en savoir plus sur ce «Vérité sur l’Italie » de 1939 de Franciolini. Vérité fasciste ?

Toute l’histoire repose sur la double vie du roi détesté de Naples. Ce flemmard ne s’occupe pas de son état. Seule lui importe sa notoriété. Et elle est au plus bas. Ses conseils, dont le prélat arriviste joué par Vittorio De Sica le maintiennent dans l’illusion d’être aimé de son peuple. Renato Rascel, son valet Mimì est plus franc. Il est dans la lignée des Leporello, avec son « non voglio più servir » Don Giovanni.

Mais le gaillard aime à se fondre dans la populace. Il prétend alors être un capo di tutti local.

Ce récit est basé sur la mauvaise réputation du vrai « Ferdinand Ier qui laissa l’image d’un prince faux et cruel ; son peuple se souleva plusieurs fois contre lui ; mais il parvint à maintenir son autorité par la terreur » (1423 – 1494).

Et comme toujours, ces films faciles tentent le repêchage en exposant de belles poupées et les tourments sexuels de ces messieurs. On peut citer Rosanna Schiaffino et la française Jacqueline Sassard.

Le canevas est très daté 18ème, avec ce trio du vieux maître marié qui convoite indûment la belle soubrette, alors qu’elle est pourtant promise à un jeune premier de son petit rang (Marcello Mastroianni fait de la figuration). L’ancien sera forcément roulé dans la farine…

https://fr.wikipedia.org/wiki/Peppino_De_Filippo