Retour Panthère rose – Avis. Peter Sellers – Blake Edwards – Résumé. (1975) 6/10

Temps de lecture : 2 minutes

C’est en fait le Retour 2 de la Panthère Rose et donc le 3ème opus. (The Return of the Pink Panther)

Peter Sellers, dans une Panthère rose de Blake Edwards, c’est la promesse d’un régal.

Pourtant quelque chose ne fonctionne pas si bien dans ce Retour.

Sans doute que l’effet de surprise s’est un peu estompé. Et pourquoi ne pas le dire, on finit par se lasser de ces trop nombreux gags qui ne sont basés que sur des chutes et des maladresses ou de la répétition.

Le spectateur des comédies est plus exigeant qu’on ne le croit. Il lui faut beaucoup de scènes comiques et des bonnes. On doit lui en fournir dans un rythme soutenu qui ne doit qu’aller crescendo. Les amateurs ne doivent jamais regarder leur montre. Rien de pire que des gags qui tombent à plat, ou qui se montrent dégradants ou inutilement méchants. C’est tout un art de conteur, qui n’est vraiment pas donné à tout le monde. Et puis les gags doivent être inventifs. Et s’ils ne le sont pas en soi, il faut alors que leur déclinaison soit un cran au dessus ce qui se faisait déjà. Pas facile ! Curieux que le genre soit considéré comme mineur, alors qu’il demande tant de talent et tant de travail. Ces artistes ont rarement des Oscars.

La suite d’un opus qui a marché, ne doit jamais donné l’impression qu’elle a été faite pour de simples raisons financières. Le piège est là. Et on l’attend au tournant. Sous peine de rejouer métaphoriquement l’arroseur arrosé.

L’inspecteur Clouseau est un français droit dans ses bottes, suffisant et inefficace. Facile de se moquer de ces traits de caractère nationaux. Mais nous autres, on ne doit pas en vouloir à ces anglo-américains de si bien nous épingler. On rit de bon coeur avec eux de nos travers bien connus. OSS117 et Dujardin le font très bien avec une certaine période de notre passé.

A cette époque, il était encore facile de se moquer des « Jaunes » (texto) comme Kato et de tout autre personne colorée ou non. Maintenant on se demande bien de quoi on a encore le droit de rire. Des Français blancs seulement ? Que ce monde est curieux. Et d’ailleurs on ne peut que noter qu’en effet, on nous demande de nous repentir et de nous flageller en permanence.

Herbert Lom nous fait un inspecteur-chef Charles Dreyfus sombrant dans une caricaturale folie de cinéma. On peut encore rire des fous à condition de ne pas nommer leur maladie. Il faut faire attention de ne pas dresser contre soi quelques lobbies « protégeant » tel ou tel. De nos jours, on devra bien se garder d’imiter les tics de plus en plus envahissants de Dreyfus. Par exemple, des associations de patients et proches soit des Syndromes Gilles de la Tourette soit des TOC veillent au grain.

Que cette moraline est bien triste. Rire permet de désamorcer ce qui nous semble tout naturellement bizarre. C’est un réflexe profondément humain. On ne doit pas nous en priver. L’étape de la compréhension vient après.

Catherine Schell, cette Hongroise de choc qui répond aussi au doux nom de Katherina Schell von Bauschlott, est conforme aux canons des années 70. Elle a 76 ans au moment où j’écris ces lignes. Une si belle fille de comtesse ne devrait jamais vieillir.

… et bien entendu il y a la musique de Mancini et cet intéressant générique de dessin animé.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Retour_de_la_Panth%C3%A8re_rose

Envoi
User Review
0 (0 votes)

Laisser un commentaire