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Le Secret de Chimneys date de 1925 et pourtant ce n’est pas un roman du début de la carrière littéraire d’Agatha Christie. Elle a démarré en 1910 !

Cette intrigue rocambolesque ne tient pas plus debout que bon nombre de romans de sa future production.

Et dans cette ambiance aristocratique surannée, on sent davantage l’influence de ses lectures de Sherlock Holmes et d’Arsène Lupin que dans le reste de sa production. La présence centrale du Comte Stylptitch, ancien Premier ministre « herzoslovaque », tient plus du Sceptre d’Ottokar que d’un bouquin qui se voudrait éminemment sérieux.

Idem pour cette histoire de diamant volé. Cela ne coûte pas plus cher au romancier d’en faire le plus gros gemme du monde. Confer le Koh-i Nor confisqué par ces prédateurs d’Anglais.

Clement Edward Alistair Brent, 9e marquis de Caterham, incarne le vieux lord qui s’accroche à peine à l’héritage de sa « race ». Et pour cause, il est le personnage le moins suspect… donc le plus… Il n’a pas intérêt à ce qu’on ressasse trop le passé.

Comme dans les Tintin non expurgés des premiers temps, Agatha n’hésite pas sur les clichés, comme avec ce Herman Isaacstein, à l’évidence un de ces financiers « juifs » très enrichis.

Agatha Christie nous gratifie d’histoires d’amour éternel, qui font faire de grosses bêtises. C’est totalement ringard et improbable, et ne peut satisfaire que les midinettes qui lisent encore « Nous Deux ».

Sans doute que la romancière s’accroche à ces illusions d’union sacrée pour la vie, car elle flaire déjà quelque chose de pourri dans sa relation personnelle avec son mari. Nous sommes en 1925 et un an plus tard, son mari qui a une maîtresse veut divorcer.

Mais nous, on préfère s’embarquer pour Cythère pour de plus courts moments, avec la belle Virginia incarnée par Charlotte Salt. Surtout qu’avec elle un vieux veinard a encore toutes ses chances.

Outre Charlotte, le casting donne ceci :

D’abord cette pauvre Julia McKenzie dans ce rôle trop grand pour elle de Marple. Et d’ailleurs elle ne figure pas dans le bouquin. Ici on doit en faire une amie de la famille. A mon humble avis, il vaut mieux ne pas être trop proche d’elle, car elle finit par attirer les ennuis.

Qu’on nous rende Geraldine McEwan !

Puis viennent les Ian Weichardt, Laura O’Toole, Robert Dunbar, Edward Fox, Mathew Horne, Adam Godley…