Il s’agit pour une fois d’un documentaire Arte dont la composante écologique est particulièrement intelligente. Pour une fois, il ne tombe pas dans les errements idéologiques citadins habituels.
L’idée principal est de tenter de sauver les pâturages des Alpes suisses d’altitude où devraient se nourrir les vaches. L’absence de broutage fait que l’herbe est progressivement remplacée par une végétation moins intéressante. Au bout de la chaîne, on risque même d’avoir des arbustes inhospitaliers.
Les éleveurs sont subventionnés intelligemment. Tout en haut du cycle de réparation des prairies, on trouve certaines chèvres qui se débarrassent des bosquets plus radicalement et plus durablement qu’une tronçonneuse. Ensuite interviennent certains moutons qui aiment la végétation intermédiaire. Enfin les vaches peuvent paître à leur aise dans les prés retrouvés. Mais il faut que cela dure, sinon le cycle non vertueux se reconstitue.
Des contrôleurs viennent vérifier « scientifiquement » la qualité du résultat en comptant sur une surface donnée le nombre de fleurs intéressantes différentes. Le contrat rempli, ils libèrent les aides financières.
Mais cela ne suffit pas à faire vivre le modèle économique de ces petites exploitations avec transhumance. Et donc même les soins aux chiens sont accompagnés par un suivi tiers. La laine des moutons n’est pas de très bonne qualité, poils trop courts, effet irritant pour des vêtements (catégorie 2). Mais des grossistes malins profitent du logo flatteur « made in Switzerland » pour écouler le produit dans des matelas. Là où la laine ne peut pas faire de mal. D’autres débouchés existent bien évidemment.
Pas de pathos pu de mantras culpabilisants sur la fin de la planète, la biodiversité, le circuit court et machin-chose, mais des solutions. Bon exemple à suivre.
