Ce qui a de particulièrement intéressant dans cette histoire, c’est d’avoir en direct le témoignage du fils David de la femme meurtrière. Ce dernier a participé au moins au transport et à la dissimulation du cadavre. Les parties civiles sont persuadées qu’il a même fait plus. Une phrase sibylline du genre « maman, est-ce que tu as terminé » pose problème.
Pour le reste, Colette Deromme a été assassinée sous le prétexte qu’elle avait la main-mise sur une SCI dans laquelle Sylviane Fabre, bourreau de travail, s’était beaucoup investie. Mais cette demeure en réalité appartenait à un parent qui s’était éloigné à l’étranger depuis fort longtemps.
Sylviane avait tout pour plaire : une alcoolique violente, qui méprisait son fils David Parel et qui ne lui a jamais fait de cadeau ; au sens propre et figuré. Elle ne lui a jamais montré la moindre trace d’affection. Boulot, boulot et pas de congés ; c’était la règle. Elle n’a pas été chercher loin puisque c’était le précepte de son propre père. Abrutis de générations en générations.
La culpabilité de Sylviane ne fait aucun doute ; d’ailleurs elle a fini par avouer. Les circonstances restent par contre mystérieuses ; préméditation ou pas pour cet étranglement de 15 longues minutes, à la cordelette, supposée trouvée sur place. David Parel a craqué et a lâché sa mère au final. Il l’a traité de monstre mais la vieille l’a remis à sa place au tribunal. Cette déclaration n’a pas suffit à calmer les esprits. David sera toujours un proscrit à leurs yeux.
En fait, il semble qu’on regarde ses émissions criminelles en grande partie pour détecter la vérité ou la fourberie dans les propos et les poses des protagonistes. Et là le David avec son apparente sincérité est un cas d’espèce.
Le grand public serait rassuré si la méchanceté et la dangerosité se voyait sur les visages. Mais ces enquêtes nous montrent que l’habit et la mine « angélique » ne font pas le moine.
Et puis, il y a ces avocats qui nous donnent le tournis. On se laisserait facilement influencer par les uns et les autres. Eux sont des professionnels de la parlotte. Les plus doués nous mènent où ils veulent. Avec pour résultante qu’on ne sait plus où on se situe. Ce qui fait le jeu de la défense, qui propulse alors son « le doute doit profiter à l’accusé »
David Parel écope de trois ans de prison, dont un avec sursis. Sylviane Fabre est lourdement condamnée ; trente ans derrière les barreaux.
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Baratin du net :
« Elle a entraîné son fils dans sa folie meurtrière en tuant son ex-belle-soeur. Ce dimanche l’émission Faites entrer l’accusé revient sur le meurtre de Colette Deromme tuée par Sylviane Fabre pour une histoire de gestion immobilière. »
Voici un autre texte formaté, que vous retrouverez ici ou là, sur des sites qui se recopient et n’ont pas grand-chose à dire de plus, puisqu’aucun critique sérieux n’a été y voir
« En mai 2011, la gendarmerie retrouve le corps de Colette Deromme près des gorges du Verdon. Visiblement, la mère de famille a été étranglée. Les gendarmes cherchent un homme, mais c’est une femme qui se cache derrière le crime : Sylviane Fabre, la plus proche des amies de Colette, la sœur de son ex-mari. Une mère de famille, blessée, jalouse, rancunière qui, lorsqu’elle a senti que David, son fils, lui préférait Colette, a étranglé sa rivale chez lui, puis lui a demandé de l’aider à se débarrasser du corps. La justice a lourdement condamnée Sylviane Fabre. Quant à son fils, David, il évoque le choix cornélien devant lequel sa mère l’a placé en l’impliquant dans le crime d’une tante qu’il aimait. »
France 2
https://fr.wikipedia.org/wiki/Affaire_Colette_Deromme
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