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Que le genre vaudeville a mal vieilli !

Faute de renouvellement, cette foire aux conventions, déjà pas très glorieuse jadis, est devenue de nos jours, une daube réchauffée totalement nauséabonde. On passe de l’indigeste à l’indigestion la plus risquée.

A éviter absolument ; il en va de votre santé (mentale). Tomber dans ce travers, c’est assurément le signe que vous démarrez un Alzheimer ou un mauvais truc comme cela. Consultez !

Malgré ces avertissements, certains se réjouiront de voir « en vrai » Thierry Lhermitte, Bernard Campan, se vautrer dans ce pitoyable scénario. Ne comptez pas sur moi.

Ils sont cependant crédibles, nos compères d’un moment, malgré leurs fausses outrances, les quiproquos, les cris et la fureur, les faux rires (qui peut en rire vraiment?), la moraline naphtalinée du XIXème siècle. Et tout ce tintouin ne fait pas d’eux de mauvais acteurs ; mais à quoi bon ?

J’essaye de garder le souvenir intact de « mon » Thierry Lhermitte, celui qui nous a enchanté dans ces rafraîchissants films : Les Bronzés, Le père Noël est une ordure, Le Dîner de cons… A l’époque c’était nouveau, bien fait, bien joué et donc intéressant. Et bien sûr qu’il y a eu d’autres créations depuis qui méritent le respect.

Bernard Campan, c’est avant tout Les Inconnus ; un trio délicieux qui a réalisé ces sketches franchement moqueurs qu’on oserait plus faire maintenant ; et c’est bien dommage. Il faisait partie de ces gardiens du Temple de l’humour. Mais quand il se perd dans le mauvais théâtre, c’est une profanation !

Pour l’un et pour l’autre, on ne voit que l’excuse du cacheton. Et pour le spectateur sans doute l’impression d’aller au cirque zieuter les derniers monstres sacrés ; avant qu’on interdise les animaux en spectacle.

Les comédiennes Christiane Millet, Florence Darel, sont navrantes.

https://www.theatreonline.com/Spectacle/Le-syndrome-de-l-ecossais/57762