Bataille des Chéries. Exclusivité mondiale ! Explication du 1er épisode. Landry Gnamba. Leumeni Muriel. 5/10

Temps de lecture : 3 minutes

Certains diront « quelle chance, du fin fond de son Alsace natale, il a pu voir en direct le premier épisode de toute la série ! ».

Ce n’est pas un si grand exploit de « critique » que de voir cette « exclusivité mondiale » sur A+ . Et c’est une gloire très relative, que je laisserais facilement à d’autres, si on considère la faible teneur en réelles inventions de ce rouleau compresseur.

Des séries et des films de type Nollywood, j’ai eu l’occasion d’en voir quelques uns. Certains retiennent l’attention et d’autres non. Mais au bout d’un moment, le caractère extrêmement répétitifs des situations finit par lasser.

On a vite sa dose de vrais et faux mariages, de tromperies en tous genres, de combat de coqs, de combat de poulettes, d’opposition modernité / tradition, de difficultés au travail avec les classiques coups bas, de compromissions, de délits, de Toyota flamboyantes (sponsor?)…

Venons-en au fait.

D’emblée on apprend que l’action de cette série, qu’on doit à Ebenezer Kepombia, va se situer dans pays francophone fantoche, dont je ne me souviens même plus le nom mais qui ressemble au Cameroun.

  • On me souffle qu’il s’agit du Nzuiland dans le Gouvernorat de Makoua.

Et puis on arrive directement au lit d’un couple adultère ; dont une jolie jeune femme possessive, Fidele NGo Bayigbedeg, qui rêve très classiquement de prendre la place de l’épouse légitime, et un homme volage mais sympathique, Landry Gnamba, qui s’avérera central dans la série.

Que penser des dialogues du genre : « tu as bien profité de moi [sexuellement] » versus « et toi aussi il me semble » ?

En parallèle, on découvre la femme légitime bafouée qui est furax après qu’elle ait téléphoné à son mari et que c’est la maîtresse qui a décroché. Plus tard le mari trompeur s’en sortira plus ou moins en prétendant que c’est son chauffeur qui a pris l’appel. Et pour la voix de femme ? Eh bien il était grippé. « Écoute-le en vrai et tu le constateras ». Côté crédibilité, l’épisode commence très mal.

Pour corser le tout, on montre que ce gaillard horizontal, agité sous la ceinture, ne s’est pas rendu verticalement à l’anniversaire somptueux de sa petite fille. D’où le courroux généralisé.

Le climat s’apaisera quand on apprendra qu’il a été promu tête de liste pour les prochaines élections, avec un grand espoir de devenir le nouveau gouverneur. Une partie du clan est prête à tout lui pardonner de ce fait. Mais quand même !

Il n’en revient pas lui-même. Un autre plus doué et expérimenté que lui, Alain Tenzon, une sorte de candidat naturel, a été évincé comme un malpropre. Ce dernier lance des éclairs et on sent déjà que sa vengeance va durer un nombre important d’épisodes.

C’est une femme importante du partie qui mène la danse et a favorisé Landry, ce curieux nouveau poulain. Elle pense certainement pouvoir le manipuler par la suite.

Voilà, on va manifestement vers un double conflit permanent entre les affaires de cœur/fesses et les ambitions politiques.

Pour interpréter tout cela vous verrez Leumeni Muriel, une impressionnante jeune femme, toutes griffes dehors. Rien que la voir se mouvoir, avec son large répertoire de signes non-verbaux, vaut largement le détour. Elle envoie, comme on dit. Une habituée du cinéma d’Ebenezer Kepombia. A signaler également Lucie Memba un peu plus âgée mais aussi diablement efficace.

***

Évidemment toute une armada d’ultra-féministes woke va contester le projet dès qu’elles liront le titre : « quoi des chéries qui bataillent pour avoir un mec. Mais c’est tout le contraire qui devrait se produire » – Ne vous inquiétez pas ces femmes haineuses et auto-centrées n’intéressent plus grand monde, en dehors de leur propre sphère abrutissante.

***

Ebenezer Kepombia nous a donné également La Reine blanche, une autre série encore diffusé en parallèle.

.

.

Envoi
User Review
0% (0 votes)

Laisser un commentaire