Tableaux d’une exposition. Arte. Altinoglu, musique descriptive, Moussorgski, Ravel. 8/10

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Ci-après, le commentaire minimaliste des sites idiots et payants, qui se contentent de recopier la même dépêche en boucle.

  • Il pourrait y avoir des fautes d’orthographes, les moteurs ne remarqueraient rien. C’est déjà arrivé ! Et le supra moteur Google dans tout cela ? Eh bien il feint de regarder ailleurs. Tant que ces sites donnent leur dîme au puissant Cerbère Internet, ils restent perchés en haut du classement.

« Alain Altinoglu dirige les « Tableaux d’une (ici c’est coupé et personne ne dit rien)… »

43min

Sous la baguette du maestro Alain Altinoglu, l’Orchestre symphonique de la radio de Francfort interprète les “Tableaux d’une exposition” de Moussorgski, dans la version orchestrée par Ravel. »

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Passons aux choses sérieuses. Je ne connaissais pas cet Alain Altinoglu, un chef français comme son nom de famille ne le dit pas. Eh bien, ce jeune homme encore dans la quarantaine, est assez impressionnant. La prestation est riche et dense ; plus qu’à l’accoutumée. La prise de vue et la prise de son sont de qualité, ce qui augmente encore la bonne impression. J’ai donc redécouvert cette œuvre captivante et je me suis mis à rêver.

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Pour les besoins de la promotion, Arte incite les interprètes à commenter les œuvres qu’ils jouent. A priori ce n’est pas leur boulot.

Ici la symphonie est découpée en morceaux, précédés d’explications du maestro. Les réalisateurs ont été assez bêtes pour mettre le chef d’orchestre dans une « exposition », devant des tableaux.

Et Altinoglu cède à la mise en avant vériste, qui voit des personnages et des scènes faciles à décrire partout. Cela rappelle furieusement les cours de musique à l’école, quand le maître ne savait pas quoi faire pour intéresser les élèves. Mais à mon humble avis, c’est la pire chose à faire que d’imposer une vision restrictive aux différents tableaux. C’est comme cela que l’on dégoûte les profanes d’écouter les grandes pièces.

Malgré sa bonne volonté évidente, cette manière de procédé tend lui aussi à dégrader cet opus. Pourtant il y a une belle cohérence musicale dans l’œuvre, n’en déplaise à ceux qui ont également le désir de disséquer le travail de Moussorgski. Surtout les paresseux qui écoutent toujours les mêmes parties à l’exclusion des autres.

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La musique dite descriptive n’est pas une musique réaliste ou la bande-son d’un moment vécu. Je vais détailler ce point de vue sur une autre page :

Il ne faut pas voir dans l’œuvre de Moussorgski, les Tableaux d’une exposition, le reflet fidèle d’une idée qui s’est fait des tableaux ou un transcription fidèle de leur réalité (on n’a pas pu démontrer que tous ces tableaux existent réellement). De toute façon, il a du opérer une transposition de son imaginaire et a rejoint l’abstraction des notes et de leur organisation. Et désormais avec le fil qu’il nous propose, c’est à nous de les investir comme on l’entend.

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Altinoglu a été promu récemment directeur artistique du Festival international de Colmar. C’est tout près de chez moi, il va donc falloir que je vois cela … de près. Un festival qui vient d’être ressuscité après trois années annulées pour cause de Covid. L’édition 2023 était en juillet, je l’ai donc ratée.

https://www.alainaltinoglu.com/home.html

https://fr.wikipedia.org/wiki/Modeste_Moussorgski

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