The Hero (2017) 7/10 Sam Elliot, Laura Prepon

Temps de lecture : 2 minutes

Film Sundance.

Une œuvre sentimentale somme toute assez classique dans sa forme.

Mais c’est solide, bien monté et bien interprété.

Un scénario relativement lent mais dont le rythme s’adapte finalement assez bien aux situations. La prise de vue et les enchaînements sont « soft » et sans grincements. Tonalités pastels.

Pour faire un bon film, il n’y a pas besoin de se disperser. Trois ou quatre idées fortes bien conduites, comme ici, mènent le plus souvent au résultat espéré.

L’acteur Sam Elliot a 73 ans. Il est donc en fin de carrière, en vrai comme au cinéma.

Il aurait bénéficié ici et pour la première fois, d’un premier rôle taillé à sa mesure. C’est lui qui le dit dans Variety. Encore un bon plan Sundance !

Sam interprète un acteur reconnu et aimé. Il a eu ses heures de gloire dans les cow-boys de la belle époque. Il en a le physique et il en a la voix. Il est enfermé dans ce personnage. Ces rôles hantent même ses rêves.

Et là, il bricole dans les clips publicitaires. Mais il cherche à revenir au cinéma.

Cela donne l’occasion d’un numéro d’acteur bien mené. L’acteur fait l’acteur.

Il prépare d’abord ses quelques lignes de casting à son ami. C’est bien entendu émouvant et parfait.

Et plus tard, il rejouera « en vrai » au casting. Et c’est différent. Mais je ne vais pas tout dire.

  • Il y a de nombreux cas dans le cinéma où le comédien fait le comédien. Souvent ces morceaux de virtuosités nous enseigne quelque chose sur la profondeur du jeu de l’acteur.
  • De manière plus légère, on se souviendra de Fernandel dans Le Schpountz (1937) et de ses variations sur « Tout condamné à mort aura la tête tranchée ».

Sam a été un père et un mari peu présents. Là, il est divorcé et sa fille est distante.

La situation devient plus sombre quand on apprend qu’il a aussi un cancer. Mais ce n’est pas le registre habituel du pathos. Il n’arrive pas à en parler à ce qu’il reste de sa famille. C’est l’heure du bilan.

Coupé de pratiquement tout, il semble se résigner. Et il n’envisage pas un traitement chirurgical comme première solution.

En parallèle, tout au long du film, on assiste à un imprévisible numéro de charme entre Laura Prepon 38 ans, qui joue une femme libérée et l’acteur principal Sam Elliot qui fêtera ses 72 ans dans le film. On peut dire qu’elle aime les « vieux ». Mais elle est capable aussi de les moquer cruellement.

L’exercice est périlleux, mais il est réussi. Laura, qui fait les premiers pas, a une indiscutable épaisseur et Sam a du répondant. Les dialogues sont fins. La situation reste crédible.

Voilà, la vie continue…

https://fr.wikipedia.org/wiki/The_Hero_(film,_2017)

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