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Dans cet épisode de 50 minutes S13E18 de 2023, François-Régis Gaudry, montre à nouveau tout son talent, en tant que chef de son groupe d’enquêteurs culinaires. Ce diplômé de l’Institut d’études politiques de Paris n’est pas né avec une toque sur la tête, ni même avec la célèbre Spatule d’or de Norbert dans la main.

Mais en tant que surdoué, il a su prospéré dans la critique gastronomique. Une matière qu’il chérissait sans doute. Il a été plus loin, avec une belle dose de contemporanéité heureuse.

D’abord il l’a fait en se cachant façon caméra cachée puis lorsqu’il était trop connu, il s’est affiché plus ouvertement puis il a mis en avant son clan.

Son style amical et décontracté, mais raisonnablement exigeant, n’est pas loin de celui du fils Ferniot (Vincent), qui est en train de réussir plus humblement dans Manger c’est voter sur Public Sénat. Un exercice difficile, puisqu’il faut accompagner un sénateur dans son terrroir, sans avoir l’air de lui servir la soupe. Il fait partie lui aussi de ces présentateurs rares, qui savent mettre en avant leurs invités et se faire intelligemment discrets.

La « recette » de la réussite de ce Très Très Bon gourmand, est simple en apparence, il faut juste avoir un QI élevé, être bosseur, avoir bien réfléchi aux concepts, et savoir diriger.

13 saisons et de multiples épisodes, et le charme est toujours présent. Peu de réalisateurs y arrivent. Dans cette France de début du 21ème siècle, la plupart des autres diffusions de ce genre sont consternantes.

L’équipe présente est composée de Elvira Masson (chroniqueuse), Mina Soundiram (chroniqueuse), Valentine Oudard (chroniqueuse), Gwilherm de Cerval (sommelier), Anthony Cointre (cuisinier) et Jordan Moilim (journaliste et cuisinier). Ils ont de la tenue, ils ont de la rigueur. Et c’est assaisonné d’une pointe d’humour. D’autres qui étaient présents aux débuts de l’émission, ont donc été remplacés.

Bien que les créateurs qui se démènent pour s’essayer à la bonne bouffe soient notés, il règne une atmosphère bienveillante. On ne voit jamais le très très mauvais. L’émission est de bonne tenue, malgré un soupçon de boboïsme et les litanies sur les sacro-saints terroirs, doublées d’écologisme un peu forcé.

Dans le pays basque, on se doit de fêter les spécialités, que ce soit au Moulin d’Alotz ou ailleurs. Et pour nous Alsaciens, cela tient encore de l’exotisme, et donc nous sommes preneurs. Ce bréviaire des spécialités, doit faire sourire les Basques, autant que nous, quand on nous bassine avec le marché de Noël ou la choucroute, dans nos bonnes terres de l’est.

Parlons de victuailles. Il s’agit de gâteau basque de Bidarray, de battle de Talo, de jambon de Bayonne et autres cochonnailles, de piperade, de piments d’Espelette, de vignobles selects, de chocolats de Txokola… Promis, on va chercher à découvrir en vrai, certaines de ces spécialités qui nous sont encore inconnues.

Pour nous égayer, Gaudry et son équipe ont ramené quelques guest stars. Des artisans locaux renommés, mais aussi l’increvable Frédéric Beigbeder. Son look au grand angle, vire au pathétique. Et ce natif de Neuilly-sur-Seine n’est certainement pas basque. Reconnaissons qu’il arrive à se faufiler un peu partout. Cet histrion bien éduqué, se prosterne courtoisement devant les plats du du chef étoilé Fabian Feldman à Basa, la brasserie ; merlu, pigeon, foie gras et côte de bœuf gasconne, crème catalane etc. Avec une ardoise salée en conséquence. Mais notre trublion des lettres, de la pub et de l’audio-visuel en général, n’omet pas de placer la Vodka qu’il sponsorise (rappelons le devoir de modération).