Twilight Zone – 7/10 film à sketches (1983)

Temps de lecture : 3 minutes

La Quatrième Dimension :

Ce film complète la célèbre série télé qui a démarré en 1959. On la nomme en France « la quatrième dimension », mais elle devrait s’intituler « la cinquième dimension », ou plus fidèlement encore « la Zone Crépusculaire »

Le propos liminaire est étonnement bien pensé. Il n’hésite pas à caser cette préoccupante terra incognita, aux confins de la science et de la superstition, entre peur et connaissance :

  • There is a fifth dimension, beyond that which is known to man. It is a dimension as vast as space and as timeless as infinity. It is the middle ground between light and shadow, between science and superstition and it lies between the pit of man’s fears and summit of his knowledge. This is the dimension of imagination. It is an area we call … The Twilight Zone.”

La phrase peut satisfaire autant les sceptiques que les croyants.

Ici c’est un film à sketches. Autant au propre qu’au figuré, tant parfois cela peut faire pouffer, comme dans un sketch.

Le but n’est pas de nous plonger dans un abîme de perplexité et de réflexion sur le paranormal et les fantômes. Mais plutôt de trouver les meilleures ficelles, qui déclencheront en nous les plus féroces émotions.

Il y a du « coucou fais moi peur » là dedans. Mais il y aussi « un certain sourire ».

La vraie Twilight Zone, ce serait donc cette lisière entre l’effroi et le comique. Un espace qu’il fallait occuper.

Il y a eu par la suite d’autres réalisations sur le même principe, comme « les Contes de la crypte ». Une autre série TV intéressante, produite entre 1989 et 1996.

Le fait qu’il y ait quatre réalisateurs engendre une certaine hétérogénéité. Ça prend la tête car il faut chaque fois faire table rase, monter dessus et de là retomber sur nos pieds. Rapide « reset » obligatoire !

John Landis est connu pour les excellents « Blues Brothers ». Il réalise le premier épisode.

Un Américain looser et haineux se laisse aller à des propos franchement racistes dans un bar. En sortant, il se retrouve projeté en victime pourchassée, dans l’Allemagne hitlérienne, puis dans une « cérémonie » du KKK, puis chez les Viets… La leçon est claire.

Ironie du sort, l’acteur principal Vic Morro, celui qui est puni, mourra lors du tournage dans un accident d’hélicoptère.

John Landis nous donne aussi le prologue. Un mini scénario où le sympathique Dan Aykroyd fait le méchant. « Vous voulez vraiment avoir peur ? »

Pour le talentueux Steven Spielberg, ce n’est pas la peine de vous rappeler sa carrière.

Le deuxième épisode relate un charmant miracle, du à Scatman Crothers, un noir qui me fait penser à Fernandel. Grâce à lui, des vieux qui s’ennuient à l’hospice, auront le pouvoir de retrouver leur enfance. Mais à quoi bon avoir à nouveau 8 ans et tout recommencer ? Ce n’est pas dénué de réflexion.

Joe Dante s’est illustré dans la création des « Gremlins ».

Ici un « gentil » gamin a littéralement tous les pouvoirs et en abuse. Au début, on ne le voit pas venir. La timide Kathleen Quinlan se laisse prendre dans ses filets. Et rapidement on comprend qu’il emprisonne et terrorise son entourage. Il les projette dans un monde de dessins animés effrayants. Il les oblige à manger en permanence des gâteaux, du peanut butter et autres cochonneries. L’horreur quoi !

George Miller a fait des « Mad Max ».

L’acteur John Lithgow joue un homme terrorisé quand il prend l’avion. Il surjoue même, pour notre plaisir. Tout le monde tente de le rassurer et il est assommé de calmants. Mais la panique résiste et s’amplifie à des degrés que l’on pensait inatteignables. Surtout quand il prend conscience qu’un monstre visqueux est « réellement » en train de déchiqueter les moteurs du volatile, 10 km au dessus du sol.

Twilight Zone est un bric à brac hétéroclite et un peu désuet. Mais on ne s’ennuie vraiment pas !

https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Quatri%C3%A8me_Dimension_(film)


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