Un fauteuil pour deux – Avis – (1983) 5/10 Dan Aykroyd, Eddie Murphy, Landis anti-bourgeois à la Capra

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John Landis était mieux inspiré quand il a fait Les Blues Brothers, avec son acteur fétiche Dan Aykroyd

L’humour en anglais passe sans doute mal dans la traduction. Mais avec Blues Brothers, l’action et la musique omniprésente permettait de contrer cet handicap.

Deux vieux courtiers en bourse font un pari insensé. Ils veulent rendre un pauvre puissant et riche et un riche pauvre et impuissant.

Ils partent de loin.

– Celui qui doit monter, Eddie Murphy (*), accumule les problèmes. Il est noir à une époque où ce n’était pas tellement à la mode à Wall-Street. Et il est fauché. On ne voit pas ce qui le prédestine à devenir un caïd de la bourse. Mais les comédies américaines sont pleines de ces miracles populistes. Et donc grâce à son « bon sens » terrien il réalisera des prouesses financières. C’est con, mais ça marche.

– Celui qui doit descendre, Dan Aykroyd est très inséré dans la haute société. Il en pratique tous les rites. Au point d’en devenir ridicule. Ce qui ne doit pas déplaire à un public populaire.

Il s’apprête à épouser une jeune prétentieuse qui est son alter égo. Kristin Holby incarne une sorte de blanche neige frigide à la Disney, avec laquelle on ne doit pas rigoler tous les jours. Les deux vieux frères pervers montent une cabale efficace contre le trader. Rapidement Dan passe pour un voleur sournois, un dealer de drogue. Il se fait sortir de toutes les institutions de la haute bourgeoisie. Il termine en prison.

Le pari semble gagné. Mais bien entendu, il y aura des rebondissements salutaires. C’est la prétendue justice de classe immanente.

Et bien entendu le prince (Dan Aykroyd, le trader) délaissera sa bourge pour épouser une bergère (Jamie Lee Curtis est une pute en fait… dans ce film). Tout le monde sait bien que cela se passe comme cela dans la réalité. Encore de la moraline à deux cens.

C’est effectivement une comédie hypocrite à la Capra. Ce réalisateur, parmi les plus riches, aimait à flatter les préjugés populaires anti-bourgeois. Il se moquait lourdement des puissants, sans croire lui même une minute à ses grosses ficelles. Cela lui permettait d’amasser plus de dollars, voilà tout.

Tant que cela fonctionne, pourquoi ne pas s’en priver. Ce film fut un énorme succès – CQFD.

(*) Eddie Murphy dit “Nanga-Eboko” – Ce qui signerait les lointaines origines camerounaises de sa famille.

Nanga-Eboko

https://fr.wikipedia.org/wiki/Un_fauteuil_pour_deux

Dan Aykroyd 
Eddie Murphy
Jamie Lee Curtis 
Ralph Bellamy 
Don Ameche 
Denholm Elliott 
Kristin Holby 
Paul Gleason 
Dan Aykroyd

Eddie Murphy
Ralph Bellamy
Don Ameche
Denholm Elliott

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