Un homme traqué. Film Ray Milland, 1955. Mary Murphy / Sandrine Rousseau. 5/10

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Ray Milland est un acteur à la filmographie impressionnante ; dont sa participation dans Hula, fille de la brousse (hum). Ce n’est pas pour ce film qu’il a eu son Oscar.

Comme réalisateur il n’a pas laissé de grandes traces. Et ce n’est pas ce western conformiste A Man Alone qui a changé son destin.

Le brave pistolero, c’est Ray Milland – ah oui encore lui en acteur et en réalisateur ? Bien qu’innocent de tout ce dont on l’accable, il est forcement « traqué ». Ces « bons » villageois sont abusés par Raymond Burr, le vrai chef des lieux. Il est aussi responsable de plusieurs crimes par appât du gain. Milland va devoir porter le chapeau, suite à plusieurs concours de circonstance « téléphonés », où les scénaristes ne ressortent pas grandis.

Ward Bond, le shériff en titre a la fièvre jaune. Mais même sain de corps, il est lui aussi compromis. Il élève seul sa fille, la blondasse immaculée Mary Murphy / Nadine / sardine.

  • « blondasse » vaut pour iconique potiche, mais Nadine a quand même une petite marge d’action et de saine réprobation dans sa besace. On n’en est pas au féminisme débridée avec cet embryon de “mère la vertu”. De toute façon, déjà physiquement, elle ne coche pas les cases Sandrine Rousseau. De plus son éducation s’est faite dans le respect de la loi, des saintes écritures et de la rigueur morale… que son padré ne pratique pas lui-même. Elle l’apprendra tardivement. Cette bonne fille ne rêve que de mariage… fuyons !
  • Alors que notre hilarante Sandrine fut dans le bain, sans doute dès la naissance, de l’union libre et de la désobéissance civile relativiste et soixante-huitarde. Fuyons aussi !
  • Amis mâles (toxiques?) planquez-vous, planquez vos steaks, elle arrive.

Ray se cache chez ces gens là. Ward est à l’étage, au pieu et totalement hors course. A ce stade il ne se rend compte de rien. La belle ne voit rien non plus, alors que Milland squatte la cave.

Et bien entendu la rencontre de la fraîche beauté et du vieux chevalier injustement accusé, se fera.

Et bien entendu (encore) ils finiront par s’aimer énormément. Le père de la belle qui a réussi à guérir ne l’entend pas de cette oreille. Alors qu’on le croit encore « clean », il donne des leçons à sa fille… et une claque.

Tout le monde va tomber sur le dos du lonesome cowboy valeureux.

Et bien entendu (ter) tout se terminera bien pour les gentils et mal pour les méchants. Le père de la Mary étant entre les deux, aura son purgatoire, mais finira du bon côté.

***

Bref un film totalement nul et/ou sans surprise, du point de vue scénaristique. On dirait une messe sans le latin. C’est un opus qui se regarde sans réfléchir, comme les images pieuses et/ou un de ces écrans de fond, animés et kitsch que l’on voit sur des nombreux ordinateurs. Bien que ne présentant pas de grands espaces chromo, vu que l’action est singulièrement confinée.

A noter la présence revigorante de Lee Van Cleef. Il est tellement présent qu’il occupe tout l’écran quand on se donne la peine de le filmer. On ne peut pas imaginer Lee Van Cleef autrement que tapi dans l’ombre et qui attend son heure. Belle image de noble fourbe (antinomie ?) – Voilà de quoi faire le thème d’un autre fond d’écran…

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https://en.wikipedia.org/wiki/A_Man_Alone_(film)

https://fr.wikipedia.org/wiki/Ray_Milland

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