Avant-guerre, Aventure Peugeot. Musée, mémoire. Voitures, Eclipse. Grandes heures automobile, documentaire. 8/10

Temps de lecture : 4 minutes

Et voilà, enfin l’entrée du « vrai » musée. Celui qu’on attend le plus souvent, celui des voitures, des motocyclettes, des vélos, des utilitaires et des modèles uniques.

Une mosaïque au sol nous souhaite la bienvenue ; et là cela commence fort puisque ce sont les premiers modèles de véhicules « au monde ». Plusieurs pays revendiquent cette paternité d’avoir engendré ces drôles de machines les premiers. On peut satisfaire tout le monde, en décalant simplement le concept d’automobile, selon ses composants. A ceux qui la ramènerait trop, je sors mon Nicolas Joseph Cugnot et son fardier de 1769.

Au début les formes étaient maladroites et ont eu du mal à s’extirper du modèle ancestral des voitures à chevaux.

Mais rapidement on arrive à des voitures plus plaisantes à nos yeux. Un coup d’œil aux entrailles, bien exposées à Sochaux, nous montre qu’il y avait déjà une incroyable sophistication. Moi, je n’y comprends rien ou presque… donc je respecte.

En marchant, on progresse dans la technologie et la chronologie. On arrive rapidement à de magnifiques autos, donc souvent la taille est impressionnante. Elles côtoient des « bébés » Peugeot. Pas si bébé que ça puisque leur taille correspond à une voiture petite-moyenne d’aujourd’hui.

D’autres encore sont majestueuses. Elles sont dans la tranche des super-limousines de maintenant. La disposition bien compartimentée entre le chauffeur et le propriétaire, indique un sens particulier du mépris de classes. Il s’agit bien sûr de la confrontation entre la classe moyenne des chauffeurs et de la très haute classe des propriétaires de ces chars modernes. Les prolétaires n’ont rien à faire ici.

A part que le progrès « ruisselant » à travers les âges a permis à de très nombreuses personnes d’acquérir un véhicule. Après que les marxistes nous aient emm***, et avant que les verts nous tombent dessus, c’était un objectif accessible à presque « monsieur tout le monde ».

  • Bande d’écervelés, arrêtez de pleurer et de ralentir la croissance. Vous creusez notre tombe avec vos pieds (sur la pédale de frein).

Et nous voilà dans ces magnifiques années 20-30. Je passe sur de nombreux modèles. La qualité des restaurations est prodigieuse, au point de se demander si ces peintures si profondes, si lissées, sont fidèles à celles des origines ou bien des enjolivements anachroniques. En tout cas, cela nous les fait aimer davantage.

La PEUGEOT 401 Eclipse est un beau témoignage d’une époque révolue. La technicité de cette merveille était bien en avance. Il y a eu peu d’amélioration technique entre la voiture culte de jadis, si bien réalisée, et une petite CC (coupé et cabriolet) de maintenant.

Et sous bien des angles on peut même dire, c’était bien mieux avant. Les CC de maintenant sont moches, osons le dire. D’ailleurs le genre s’est éteint faute de preneurs.

  • Anecdote : Un peu plus tard nous avons visité la famille proche de cet épicentre. Celle qui est ancrée dans la tradition Peugeot et qui a été nourrie à ses mamelles. Une arrière arrière quelque chose a même été cuisinière dans cette sainte famille. Et un cousin nous a raconté que son père, mon oncle, en tant que cadre dans l’entreprise, avait le droit à une 402. Il en est encore très fier. C’est rare d’avoir une telle collision avec un lointain passé.

La 401 Eclipse dans ses couleurs bi-tons crème, avec son toit mi relevé, est vraiment très agréable à regarder. Surtout dans ces heures tristes où ces « commissaires politiques » conspuent le cher, sans la moindre nuance.

  • Qu’est-ce qui nous empêche de faire encore des 401 Eclipse ou d’aussi belles choses d’avant ? Il en est de même d’un gracieux Woody et de plusieurs prototypes. Il suffirait de les copier.

Dans ce feu d’artifice Peugeot multimédia, j’ai rajouté le soir même Internet. J’ai donc retrouvé la Peugeot 601 Eclipse, encore plus haut de gamme. Celle qui pour moi était jusqu’à maintenant la seule éclipse du genre. La voiture de Marcel Pagnol. Ce qui prouve qu’on peut comprendre le bon peuple, le monde pays et apprécier les fleurons techniques. Belle époque que celle du « Schpountz – (1938) »

Les 402302 et 202 sont dans l’air (aérodynamique) du temps. Heureuse époque !

Il y a bien sûr bien d’autres modèles dans ces décennies d’avant-guerre qui méritent le respect et l’admiration. Elles sont bien représentées au Musée, on ne va pas s’étendre sur chacune.

  1. histoire-aventure-peugeot-grandes-heures-de-lautomobile-moulin-a-cafe-documentaire-et-souvenirs-8-10/ aventure-peugeot-documentaire1940-apres-guerre-voitures-velos-motos-camionnettes-grandes-heures-automobile-musee-8-10/
  2. aventure-peugeot-grandes-heures-automobile-documentaire-musee-3-0-marque-sympathique-8-10/
  3. avant-guerre-aventure-peugeot-musee-memoire-voitures-eclipse-grandes-heures-automobile-documentaire-8-10/ Vous étiez ici.
  4. aventure-peugeot-documentaire1940-apres-guerre-voitures-velos-motos-camionnettes-grandes-heures-automobile-musee-8-10/

https://fr.wikipedia.org/wiki/Moulin_%C3%A0_caf%C3%A9#Histoire_des_moulins_%C3%A0_caf%C3%A9_Peugeot

https://fr.wikipedia.org/wiki/Moteur_Diesel

https://fr.wikipedia.org/wiki/Mus%C3%A9e_national_de_l%27Automobile

https://www.desordre.net/textes/bibliotheque/barthes_citroen.htm

Envoi
User Review
0% (0 votes)

Laisser un commentaire