Aventure Peugeot. Documentaire,1940, après-guerre, Voitures, vélos, motos, camionnettes. Grandes heures automobile. Musée. 8/10

Temps de lecture : 5 minutes

Ceci elle la dernière partie de l’exposé en 4 pages.

***

Suite de la visite du Musée : et puis il y a ces curiosités. Dont un gazogène et un petit véhicule électrique. Ils me permettent à nouveau, de faire la connexion avec le documentaire.

Pris abruptement le gazogène me relie à la mémoire paternelle. Lorsqu’il nous relatait ses souvenirs de la guerre.

Mais en réel, au Musée, c’est vraiment déroutant de voir ces mastodontes, quasi incompréhensibles. Une sorte de cantine roulante – celle tractée par chevaux du temps de Napoléon – , et qui aurait été soudé au véhicule précédent et repeinte en noir fumée. Des chaudières donnant l’air d’avoir l’épaisseur d’un char d’assaut.

La Peugeot VLV (Voiture Légère de Ville) de 1941, n’a pas besoin de revendiquer d’être la première voiture française de série 100% électrique. Passons ces âneries woke.

Pour notre génération, les véhicules électriques étaient surtout des petites utilitaires comme les Fenwick et il n’était pas question de se projeter dans un monde sans moteur à combustion.

Mais là, avec le temps, avec la nostalgie, avec le recul, on finit par s’y faire. Et ce petit pot de yaourt devient presque plaisant. Malgré les emm*** mantras écologiques.

La petite voiture blanche électrique a une histoire bien plus intéressante. Et là, le documentaire a été utile pour comprendre.

Nécessité fait loi. Les occupants allemands avaient quasiment interdit la circulation des voitures à essence. Mais quelques Français ont tenté d’occuper un créneau vacant. En effet il n’y avait pas d’interdit explicite pour réaliser des voitures électriques, en tout cas au début.

***

Dans nos déambulations, on est loin d’avoir respecté le marquage au sol. Et nous voici déjà dans les prototypes. Et dieu sait que certains sont beaux, alors que d’autres sont juste bizarres et presque dérangeants. Je n’insiste pas car cela tient du rêve. Ou du cauchemar dans la mesure où l’on nous montre régulièrement des projets… pour nous frustrer en ne les réalisant jamais.

Passage par la case vélo « mobylette » et moto. Mon cadet apprécie ces véhicules anciens, au point d’en ressusciter quelques-uns, quand il en a le temps. Il était particulièrement admiratif.

Lui-même plus tard a retrouvé une vidéo d’un petit modèle unique dans le genre la Peugeot Country. La séquence nous démontre que cette supposée surdouée était bien incapable de franchissement. Elle est quand même à 1500 euros de nos jours ! Chère et inefficace, voilà un plaisir bien masochiste. Mais je sais d’expérience qu’on s’attache à ce qui nous résiste et qui nous fait du soucis. Cela vaut pour de belles emmerderesses, motorisées ou non.

Il y a d’autres deux roues à moteur des années 60-70. Dans ces années-là, nous rêvions à des mobylettes qui imitaient les motos. Peugeot a compris comme d’autres, qu’il pouvait nous satisfaire par un simple déplacement de réservoir. Et hop voilà ce qui ressemble à une moto ; les gamins en raffolent.

La collection de motos anciennes est vraiment intéressante. On échappe aux modèles classiques des Harley Davidson à la Charlie Chaplin et autres ancêtres pétaradants en silence dans le cinéma muet. Ici les formes sont originales. Et là encore la qualité de la restauration est très étonnante. A nouveau de ces peintures « nourrissantes » qui nous comblent. La Bonne Peinture de Marcel Aymé, lui aussi de la Franche-Comté.

On descend quelques marches pour voir les voitures de course, les voitures de rallye, la voiture diesel expérimentale qui a réalisé des records d’endurance, la magnifique Peugeot 908 HDi FAP qui a gagné au Mans, les voitures de rallye qui ont dominé le Paris-Dakar. Tout ceci est montré très simplement, sans mise en scène, sans ostentation. Belle sobriété, qui est en phase avec la religion protestante luthérienne de la Famille Peugeot.

Ce qui ne gâche rien, c’est qu’on peut presque toucher les voitures. Je me suis permis de poser juste un doigt, sur la voiture bleue des records.

Les voitures sont faites pour être touchées, comme pour ressentir en retour leur caractère sacré. C’est la fameuse histoire de la DS déesse, dans sa première exposition au salon de l’auto. Les gens voulaient y mettre la main, pour confirmer la réalité de cette apparition, tels des Saint-Thomas. Et toujours selon Barthes ; il leur fallait éprouver cette voiture mystique, puisqu’elle paraissait presque sans failles, sans coutures – La Nouvelle citroën, extrait de “Mythologies” de Roland Barthes.

  • Malheureusement le contact de presque toutes les voitures est froid et donc un peu décevant. Sauf peut-être pour le Woody Peugeot qui fait toujours rêver d’ailleurs. Il serait bon que dans cette période d’économie des matériaux, on refasse des voitures en bois renouvelable (comme on dit maintenant)

Au total il y a sans doute ici bien moins de véhicules, que chez le grand frère de Mulhouse, le Musée national de l’Automobile, et pourtant je ne sais pas par quel miracle – l’éclairage doit aussi jouer sans doute – chaque voiture à Sochaux paraît plus belle en soi.

***

On passe rapidement devant les utilitaires, sources également de souvenirs et de nostalgie. Mais il est de bon ton de les mettre un cran en dessous des voitures véritables. Alors que souvent ces engins bien pensés, sont plein d’innovations.

Les camionnettes nous parlent en particulier. Quoique ! Les utilitaires sont souvent maltraités par leurs multiples utilisateurs. Ils sont menés à la cravache par ceux qui ont peu de comptes à rendre et qui savent manier le « ce n’est pas moi, c’est l’autre » en cas de cabossages.

Ces mauvais traitements très apparents, n’arrangent rien à leur image. Mais ce n’est vraiment pas de leur faute, il faudrait savoir les réhabiliter.

Dans la hiérarchie de la route, les camionneurs dominent. Surtout ceux du Grand Nord et de l’Outback. Ces gars connaissent les règles et les respectent. Ils emportent avec eux pas mal de dignité et un code de l’honneur, surtout entre eux.

À l’inverse le conducteur de petits utilitaires est du menu fretin. Il s’affranchit des règles, roule mal, trop vite, coupe les priorité, se dépêche tout le temps au détriment des autres usagers… quand ce n’est pas un criminel en série qui amène des petites filles, dans sa fourgonnette blanche.

***

Le présent récent est… présent. Il y a des 203, 403, 204, de belles 304, la 404 et même une 504.

Le périple passe aussi par les 205 GTI qui ont fait rêver certains de mes contemporains, moi moins.

En résumé : il faut aller voir ce musée. Il n’est vraiment sur les routes principales, mais un ami des voitures comme vous, qui a lu jusqu’ici, devrait pouvoir s’y retrouver. Sinon à quoi cela sert encore la mobilité. Amis des bagnoles défendez-vous par l’exemple. Crachez votre pétrole à la gueule des empêcheurs de tourner en rond et à ceux qui voudrait vous compliquer la tâche si plaisante de se rendre commodément d’un point à un autre.

***

La matière à analyser étant très copieuse, elle a été subdivisée en 4 parties :

  1. histoire-aventure-peugeot-grandes-heures-de-lautomobile-moulin-a-cafe-documentaire-et-souvenirs-8-10/
  2. aventure-peugeot-grandes-heures-automobile-documentaire-musee-3-0-marque-sympathique-8-10/
  3. avant-guerre-aventure-peugeot-musee-memoire-voitures-eclipse-grandes-heures-automobile-documentaire-8-10/
  4. aventure-peugeot-documentaire1940-apres-guerre-voitures-velos-motos-camionnettes-grandes-heures-automobile-musee-8-10/ Vous étiez ici.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Moulin_%C3%A0_caf%C3%A9#Histoire_des_moulins_%C3%A0_caf%C3%A9_Peugeot

https://fr.wikipedia.org/wiki/Moteur_Diesel

https://fr.wikipedia.org/wiki/Mus%C3%A9e_national_de_l%27Automobile

.

.

https://www.desordre.net/textes/bibliotheque/barthes_citroen.htm

Envoi
User Review
0% (0 votes)

Laisser un commentaire