Bonnes manières de Sara. Résumé, Avis. Tutta Rolf vieillie. Molander fatigué. 7/10

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Film suédois de 1939 – Déception !

J’avais adoré « L’Entrée de service », ce film suédo-norvégien de 1932, d’une belle modernité, que l’on doit au réalisateur précurseur Gustaf Molander. Mais je dois avouer que mon attirance était surtout due à Helga, si bien interprétée par la pétillante Tutta Rolf. Une belle et ravissante jeune fille espiègle et sans complexe, de 25 ans alors, de 115 ans ans virtuellement maintenant. On rêverait de la retrouver intacte, avec toute sa force et sa pseudo candeur, au premier coin de rue.

  • En tout cas, moi je signe. Woody Allen, confie moi ta voiture à remonter le temps (Minuit à Paris) !

Sept ans après, en 1939, mon adorable petite copine de 1932, a pris un petit coup de vieux, dans ce Sara lär sig folkvett (Sara apprend la sagesse populaire ?).

Et puis ce scénario de la pauvrette qui gagne un million, ça fait très crise lendemain de crise 29. Et ce récit « tête dans le sable… et les billets » semble vouloir occulter cette guerre mondiale annoncée. Tout va très bien Madame la marquise…

En fait, en matière de scénario, c’est l’inverse de ce film que j’avais tant apprécié en 32. Là ma Tutta était une riche gosse, qui jouait à la pauvre soubrette. Mais en 1939, il s’agit au contraire d’une pauvre gosse qui devient riche. C’est plus putassier et bien trop convenu. On en a des films de cette période où l’on gagne subitement des millions (Le Million (1931) 5.5/10 René Clair)

Et puis c’est un peu trop hyperbolique que de penser qu’elle puisse rejeter ce magot, uniquement parce qu’elle s’est mis dans la tête que son bonhomme la préférait démunie. Monnaie de singe et argument simiesque.

Et puis je ne sens pas trop ma petite préférée, de jouer ainsi à la mère Noël. C’est cousu de fil blanc.

Les personnages sont aussi moins drôles. Son préféré, le peintre à la traîne, ça va encore. Mais son frère cet espèce de dandy maniéré, ça fait tâche et surtout daté.

Il n’y a pas la même dynamique, la même fraîcheur, et ce qui pourrait passer pour de la spontanéité, qui m’avaient tant plu précédemment. Mais bien sûr, ce n’est pas une totale catastrophe. Je peux comprendre que cela puisse avoir eu un public. Surtout s’il était tant soucieux vis à vis de la catastrophe générale annoncée.

La petite fête délirante où l’on veut s’en mettre jusque là, dans ce petit appartement, est grotesque alors qu’elle se veut disruptive. Ce n’est pas tant le gâchis que le manque d’imagination qui me navre.

Même si cela se veut discret, le Deus ex machina du placement volontaire dans de mauvaises actions et qui se révèlent salutaires à la fin, est bien trop prévisible.

Je mets un 7 sur 10 en souvenir du passé, mais franchement ça ne les vaut pas.

L’histoire officielle est celle-ci :

Sara Holm travaille comme femme de chambre pour la famille Haller ; une veuve et ses trois enfants adultes, deux fils et une fille. Un jour, Sara apprend que son riche oncle australien est décédé et qu'elle a hérité d'une fortune. Son employeur craint que Sara ne soit pas en mesure d'assumer la responsabilité qui vient avec l'argent et lui propose de vivre comme une « invitée payante » dans leur maison pendant qu'ils lui apprennent comment les gens riches doivent se comporter...

https://sv.wikipedia.org/wiki/Sara_l%C3%A4r_sig_folkvett

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