Avis Abbado. Requiem Mozart. Arte. Passion mortelle. 7/10

Temps de lecture : < 1 minute

Encore un Requiem… et bien que n’ayant pas de goûts morbides, je ne m’en lasse pas.

Pour les grandes lignes, je ne peux que me répéter :

Quelle attitude prendre lors des funérailles ? Jadis j’avais été troublé, que lors du requiem concernant le décès accidentel d’un aimable jeune cousin, les « convives » n’aient pas gardé leur flegme et que le repas arrosé aidant, ils se soient mis à rire. J’étais encore petit et à défaut d’être croyant au sens propre, je croyais aux rituels sociétaux.

L’enterrement est-il du domaine du religieux triomphant ou du nihilisme morbide ? Plusieurs Requiem sont tellement beaux et inventifs, qu’ils paraissent une fête. On est donc partagé entre le bonheur musical et les larmes de circonstance. Pourtant on devrait être clairement dans la colère avec le Dies iræ central.

  • A noter que depuis 1967 le Dies iræ est devenu facultatif dans la messe des morts ! Si cela ne signifie pas quelque chose, je mange mon missel !

Et que dire de l’œuvre elle-même ? Elle s’impose tout naturellement comme un des meilleurs Requiem qu’on ait offert à l’humanité. Et ceci bien que ce dernier ait été rafistolé par d’autres moins talentueux.

Claudio Abbado est mort moins de deux ans après cette prestation. Et il n’est pas insultant de dire qu’il était déjà bien fatigué. Cela se sent globalement dans la restitution de l’œuvre. Et je vous éviterai les bêtises de dire que ce Requiem est en quelque sorte un testament. Pas plus que cela ne fut pour Mozart d’ailleurs. Essayons une fois pour toute de détacher l’histoire personnelle d’un auteur de sa création. En tout cas chez les meilleurs.

Les solistes Anna Prohaska, Sara Mingardo, Maximilian Schmitt, René Pape font le job. La prise de son pourrait être meilleure.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Requiem

Envoi
User Review
0% (0 votes)

Laisser un commentaire