Avis. Flic Story. Policier. Violence, Intimidation, chantage. Borniche contre partisans. Trintignant mauvais Buisson. 6.5/10

Temps de lecture : 3 minutes

Flic Story est assez typique de la production du milieu des années 70, et par l’image et par la a musique et par les présupposés sur les flics et les gangsters.

Les concepteurs ont spéculé sur une histoire vraie racontée de manière très enjolivée par le policier protagoniste principal Roger Borniche. Borniche est comme César, il se raconte de manière flatteuse en feignant la modestie. Et donc cet inspecteur se donne le beau rôle, avec d’un côté un étonnant mépris pour sa hiérarchie et plus qu’une once de tendresse pour les malfrats.

Cela concerne son plus gros poisson, Émile Buisson, un truand sanguinaire quasi fou. Soyons clairs, Jean-Louis Trintignant n’a rien à voir avec ce personnage. On voit bien qu’il tue plus que de raison, mais à la limite cela pourrait passer dans le film pour des actions utiles, afin de ne pas laisser de témoins. Sa jolie figure ne suggère qu’à peine la psychose paranoïaque du sombre bonhomme. Casting raté.

Alain Delon est un habitué des rôles de flics… et de voyous. Il est plus à son aise dans cette interprétation. Il contribue ainsi à la légende de Borniche. C’est tout bénef pour notre histrion.

Heureusement le film est repêché par un Boudard sauvé des eaux, le dialoguiste coscénariste que l’on connaît. Ce n’est pas du Michel Audiard / Lao-Tse, mais cela tient la route.

  • Ce Borniche donneur de leçon, s’est occupé de la répression des résistants pendant l’occupation (hum). D’où les allusions claires aux méthodes « nazies » de cette sinistre époque. Le gars n’est pas tout blanc… il est même marron.
  • D’ailleurs c’est le point le plus embarrassant des polars de ces années là. On résout les affaires par la violence, l’intimidation, le chantage… tout comme le font les mauvais sujets de leur côté.

Claudine Auger est plus que jamais une belle souveraine. On apprécie la classe tranquille. Il y a plein de têtes connues dans les seconds rôles : Renato Salvatori, Maurice Biraud, André Pousse, Marco Perrin, Henri Guybet, Catherine Lachens, Mario David …

Jacques Deray sera éternellement le brillant réalisateur de La Piscine. Son étoile ne va pas pâlir avec ce Flic Story. Après tout, ce traquenard dithyrambique, en forme de faux biopic, n’est pas de sa faute.

Les images sont d’une douceur extrême avec de belles couleurs crémeuses. Le meilleur de l’argentique. De quoi nous porter à la nostalgie. Les jolies voitures de l’année 47 me sont moins connues que celles de la génération qui lui a succédé ; disons les 60. Mais on reconnaît une 202. j’ai visité récemment Aventure Peugeot-le musée et je comprends l’engouement de l’époque. Mais le gang des tractions s’exprime forcément en Citroën.

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https://fr.wikipedia.org/wiki/Roger_Borniche

https://fr.wikipedia.org/wiki/Jacques_Deray

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