Avis film. Auberge du Paradis. Gîte-Pensionat-Paradiset. Thor Modéen. 5.5/10

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Le cinéma suédois a souvent été réconfortant. Certaines œuvres sont même d’un grand niveau comme L’Entrée de service. 1932. Tutta Rolf. Et on ne va pas oublier le grand réalisateur actuel Östlund.

Mais à côté de cela il existe, ici comme ailleurs, du tout venant, de la romance ou juste de l’amusement très ordinaire.

C’est le cas de ce long métrage « comique » de 1937, que l’on doit à Weyler Hildebrand. Ce réalisateur fut d’abord un acteur, comme dans ce médiocre Artificial Svensson. Muet parlant.

Le film est fait sur mesure pour Thor Modéen. L’action se déroule dans un Pensionat Paradiset. Le terme Pensionat est un faux ami pour nous les non-suédois. C’est un petit hôtel saisonnier à la limite maison d’hôtes. On y retrouve des bons vivants, des râleurs, un escroc qui se fait passer pour un baron, une patronne autoritaire, des bonnes qui se révoltent, de la petite noblesse…

C’est l’occasion de jeux de rôles, de prise de pouvoir momentanée, de bagarre pour le morceau de saumon du buffet (poisson cher même pour ces nordiques qui nous inondent encore de ce saumon fumé)

Thor se fait piéger alors qu’il se charge d’infiltrer la maison à son corps défendant. Il veut rendre service en allant éteindre un fer à repasser électrique qui risque de faire brûler la pension de famille. Il est découvert, mais il passe facilement pour le chanteur d’opéra argentin qui est attendu et dont personne ne connaît la physionomie. Il reste donc en tentant de se fondre dans ce nouveau rôle. Il est chargé aussi de neutraliser l’escroc de service.

Compte tenu du nombre de personnages, il y a plein d’histoires B. Dont celle de deux tourtereaux provisoirement empêchés mais qui vont inéluctablement convoler à la fin.

Dommage surtout pour Thor Modéen, qui pourrait très bien être un grand acteur, mais qui se vautre ici dans la farce. Bien sûr il y a quand même un peu de satire bienvenue. Mais dans l’ensemble le film ne vaut pas grand-chose.

Les actrices âgées ne s’en sortent pas si mal.

En 1937, il y a quelques nuages sur l’Europe. Et au détour d’une tirade on brandit le spectre de Hitler en tant que père fouettard.

https://en.wikipedia.org/wiki/Weyler_Hildebrand

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