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Le cinéma suédois a été mature très tôt. On a traité ici de magnifiques exemples.

Et dans cet opus de 1961, il n’a pas grand-chose à envier aux polars américains ou à leurs copies européennes.

Pour mémoire, Mélodie en sous-sol – Gabin – Delon – Audiard – quand même plus inventif – est de 1963. Mais le ton et le noir et blanc possèdent des similitudes.

Cela commence par l’évasion acrobatique de deux détenus audacieux. S’en suit une prise d’otage (un bébé!) assez bien gérée.

Ils se rapprochent alors de leurs anciens potes. D’abord pour un petit coup dans une salle de jeu clandestine et puis à l’hippodrome pour la grosse affaire (gros coup). Cela ne se passe pas tout à fait comme prévu. Surtout que nos gaillards ne veulent pas que leurs associés touchent leur part. Et là il y a mort d’homme – un policier – et donc cela devient gravissime et irréversible.

Gunnar Hellström est plus sentimental et plus civilisé que son acolyte Tor Isedal. En tant qu’acteurs, les deux ont de la bouteille et sont crédibles.

Gunnar qui sort d’une longue période de carence affective forcée (la prison) va tomber amoureux d’une jeune prostituée au cœur d’or, Maude Adelson, 20 ans en vrai. Le coup habituel.

Par la suite l’actrice a été active au sein de la WIZO (Organisation sioniste internationale des femmes)
Atteinte d’un cancer, elle a eu le courage de se suicider.

***

En 1961, les bandits finissent toujours mal. Censure implicite ou explicite dans le cas contraire.

Le film nous donne à voir un Stockholm délabré et lépreux, très éloigné de ce que cherchent les touristes d’aujourd’hui et de l’hygiénisme qu’on projette sur ce peuple.

Hasse Ekman n’est pas un réalisateur très connu chez nous. Mais il fait bien son boulot. On l’a vu comme acteur dans le film « Medan porten var stängd » en tant que baron von Breda, le séducteur assassiné.