Avis. Résumé. La Mafia fait la loi (1968) Démocratie chrétienne contre Claudia Cardinale 7/10

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Cosa_nostra dicte ses volontés en Sicile, on le sait. Dans tous les domaines, c’est ce que nous rabâche le cinéma en permanence.

Le peuple soumis se montre respectueux voire obséquieux. On connaît cette danse vis à vis du Protecteur et de ses sbires. Ici c’est un acteur américain, Lee J. Cobb, bizarrement, qui incarne la fripouille en chef. Le pauvre est mal synchronisé. Mais il se rattrape en faisant dans une sorte de Parrain bis, avec sa vision large et sa démarche de sénateur.

Lui il est un Homme. Et il perçoit que le nouveau commissaire, en est un lui aussi. Ce dernier est joué par Franco Nero (franco-nero-sosie-de-terence-hill). Là c’est la chanson bien connue du supposé code d’honneur.

Il y a plein de petits rôles caricaturaux mais pas si mal joués que cela. On nous montre ainsi un éventail humain, de costauds, de durs, de faibles, de traître. Et pour cette dernière fonction on ressort l’inévitable Serge Reggiani. Il doit quand même avoir des choses à se reprocher ce gars là, pour que cela soit si souvent lui l’homme qui a du mal à regarder dans les yeux.

Tout se passe sur fond de corruption, BTP et autre. Le caïd rentre ostensiblement dans un local de la Démocratie_chrétienne. En 1968, on aime bien mettre les points sur les i. Cela fait bien d’avoir l’air de prendre des risques. Cela dit c’est la Démocratie_chrétienne en Italie. Il est donc possible que le réalisateur transalpin Damiano Damiani ait eu quelques suées.

Le capitaine de gendarmerie, Franco Nero, est fraîchement arrivé. Il n’est pas bête. Il croit dans sa tache. Il est obstiné. Il va donner du fil à retordre aux brigands qui régente la contrée. A force de conviction, de menaces, de combines, de faux aveux, il va être tout prêt du but. Le gros méchant va aller en préventive, menottes au poignet.

Ce serait trop simple comme scénario. La fin montre le chef de retour libre et qui reprend ses fonctions mafieuses.

En face c’est un nouveau capitaine.

Le monde peut tourner comme avant. « Il faut que tout change, pour que rien ne change », une maxime sicilienne que l’on doit à Giuseppe Tomasi di Lampedusa. Avec ce “Don Fabrizio Corbera, prince de Salina” dit “le Guépard”, si bien joué par un autre américain Burt lancaster.

Ah j’oubliais. Il y a une belle « distraction » en la personne de Claudia Cardinale. Elle est même magnifique ici. Elle interprète la femme simple d’un homme qui a disparu et qui pourrait bien avoir été liquidé. A présent seule, elle est convoitée par tous ces mâles situés du mauvais côté. Qui n’aurait pas envie de la tenir dans ses bras pour la protéger et la réconforter ?

Si l’histoire n’avait pas été si conformiste et si lourdement démonstrative, cela aurait pu être un bon film.

Allez va, je mets quand même un 7/10 pour notre guéparde, ce régal des yeux.

https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Mafia_fait_la_loi

https://fr.wikipedia.org/wiki/Démocratie_chrétienne_(Italie)

https://fr.wikipedia.org/wiki/Cosa_nostra

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