Barry Lyndon Ryan O’Neal est mort. Love Story. Pauvre Mélodrame.

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L’acteur Ryan O’Neal est la figure emblématique du très bon Barry Lyndon de Stanley Kubrick. Il vient de quitter la terre, en tout cas pour les dix grammes d’âme supposés.

Il a laissé une trace très étrange, mais passablement envoûtante, avec ce rôle taillé sur mesure. Qui d’autre que lui aurait pu donner ce sentiment complexe d’anti-héros attachant. Il y a bien cette autre défaite complaisante, qui est bien portée par Marcello Mastroianni dans Les Yeux noirs, mais cela reste très latin.

Manque de bol, il ne m’a pas laissé le temps de faire la critique du Kubrick le concernant. Et donc le compteur s’est arrêté à ce nullissime « love story » – Vous noterez les minuscules désobligeantes que j’ai mis à love story.

Le pauvre a eu du mal avec ses addictions, preuve qu’il est ce damné de la terre auto-insatisfait. Ces mauvaises habitudes ne l’ont pas empêché de vivre jusqu’à 82 ans. Je ne sais pas si sa longue vie de couple avec Farrah Fawcett, une des Drôles de dames de 1976, l’a aidé ou tout le contraire. En ce qui me concerne, vivre avec un « sex-symbol » envahissant de ce type, m’aurait déprimé. Mais de toute façon, on ne me l’a pas proposé.

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Mais quelle daube que ce Love Story (film, 1970) !

Et dire que ce titre « Love Story » est si connu que cela. Pire encore, on lui attache une somptueuse aura. Il y a une arnaque considérable à monopoliser le titre « histoire d’amour », comme si désormais il n’y en aura plus d’autres aussi “belles”.

Qu’on ne nous prenne pas pour des idiots. Cette mièvre tartufferie, ce n’est pas Roméo et Juliette.

Et je n’aime pas cette inversion des rôles qui fait de ce mec post adolescent, le drolatique qui cherche l’amour absolu, le mariage et tout le reste. Laissez cela aux procréatrices, qui ont tant besoin de sécurité pour placer leurs oeufs.

Les innocents, qui voudraient apprendre les approches et les parades amoureuses, par ce genre de film, feraient mieux de regarder des sitcoms ou de la télé-réalité. Déjà le milieu est moins prétentieux et moins faussement démocratique, qu’à l’université de Harvard. En tout cas de ce qu’on en voit.

Je n’ai pourtant pas une grande sympathie pour ces deux derniers exercices, sitcoms et télé-réalité, mais cela vaut tout de même mieux, que c’est incroyable récit à l’eau de rose. Et puis « je m’excuse », il y a aussi de bons sitcoms. Je me délecte des ceux de nollywood (Cinéma du Nigeria du meilleur au pire).

Et puis, autant le dire tout de go, dans ce film, cette Ali MacGraw est moche et un brin hommasse, elle ne me fait pas rêver. Personne n’ose dire cela, pourtant l’identification des spectateurs, c’est la base des histoires romantiques.

  • Bien plus tôt, elle a en effet épousé en vrai un étudiant d’Harvard pour divorcer peu de temps après. Le genre de nénette à faire du machin-truc-yoga, et toutes ces bondieuseries en toc à la Pier Import. C’est tout dire.

Ryan O’Neal, le mollasson au sourire perpétuel de benêt, fera mieux dans Barry Lyndon. Mais en général, c’est plutôt un candidat « chanceux » aux Razzie Awards.

Et patatras, le scénariste Erich Segal (Harvard aussi) bifurque vers le mélo le plus convenu. Jennifer doit endurer une leucémie, avec une mort certaine à court terme. Pleurer tant que vous voulez, moi je ne marche pas. Pas que j’ai un cœur de pierre, mais plutôt qu’ici les ficelles sont bien trop grosses. Pas de raison que les producteurs m’intiment l’ordre de m’émouvoir… et ramassent le pactole.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Love_Story_(film,_1970)

https://fr.wikipedia.org/wiki/Ryan_O%27Neal

https://fr.wikipedia.org/wiki/Ali_MacGraw

https://fr.wikipedia.org/wiki/Erich_Segal

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