Mon dieu, que le cinéma peut être désespérant par moment. Encore une daube sentimentale et larmoyante, que l’on doit à ce spéculateur en bons sentiments, qu’est le pauvre James Ivory. Et quand j’écris « pire film Ivory » comprenez qu’ils s’étagent du très moyen au pire.
James Ivory s’attarde souvent sur d’inextricables tensions sentimentales et des conflits de conscience fabriqués de toutes pièces, comme avec le longuet Retour à Howards End (140 minutes) ou Les Vestiges du jour (134 minutes). Et j’avoue que j’ai du mal avec cela, homosexualité ou non.
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La comtesse blanche est Natasha Richardson, dans ce rôle grotesque et ronflant de jeune et désirable comtesse Sofia Belinskaya. Un nom d’opérette à deux sous (on respecte celles à quatre sous). Elle roule les yeux comme au temps du mauvais muet.
Ce film est un mauvais conte de fée, avec du pathos à la pelle. Et pas mal de moraline, ce qui n’arrange rien. Je n’ai pas le souvenir d’avoir vu des scénarios si « Nous Deux ».
Le fait que l’acteur Ralph Fiennes soit aveugle rend le film encore plus sinistre, tarabiscoté et finalement stupide. Pas que j’ai quelque chose contre les aveugles ou les malvoyants, mais plutôt que je trouve la ficelle mélodramatique un peu trop grosse. On imagine déjà les rebondissements possibles dans ce genre de situation ultra convenue. Et comme si cela ne suffisait pas, Ivory nous « gratifie » de nombreuses catastrophes, dont la guerre.
En fait c’est la transposition maladroite de « L’Aveugle et le Paralytique » de Florian
Aidons-nous mutuellement,
La charge des malheurs en sera plus légère ;
Le bien que l’on fait à son frère
Pour le mal que l’on souffre est un soulagement.
Confucius l’a dit ; suivons tous sa doctrine.
Florian.
Fiennes est l’aveugle fringant. La supposée bombasse Richardson, incarne la paralytique ou plutôt la cabossée de la vie. Elle est vertueuse au fond, mais se sacrifie comme entraîneuse, et plus si entente, pour subvenir à son enfant à charge.
Quand un film rebondit par un gros gain au jeu, c’est forcément de la merd*** – Qu’on se le dise, on n’a pas de chance de gagner mais des chances de perdre.
Confucius est aux oubliettes. Pas un poil de sagesse là dedans. Le fait qu’ils ne soient pas monstrueux ou simplement communs est déjà un biais considérable. Remplacez ces deux là par le Jacques Villeret d’hier et la Balasko d’aujourd’hui, et l’effet ne sera pas le même.
Plus de deux heures de cette absolue médiocrité, ce n’était pas possible. Je n’ai pas honte à dire que je suis un rongeur (de frein) qui a vite quitté le navire.
https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Comtesse_blanche
https://fr.wikipedia.org/wiki/James_Ivory
