Étrangleur Strasbourg. Charbonnier plus malin que Hittinger ? Mauvaise enquête de ma vie. 4/10

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On est consterné de voir toutes ces petites séries qui espèrent préempter la matière criminelle, en s’octroyant un territoire supposé non défriché.

On aura vu toutes les combinaisons possibles au sujet des accusés :

  1. meurtre selon le mode opératoire,
  2. selon le véhicule utilisé (train, voiture…),
  3. selon des critères géographiques,
  4. le nom d’une ville, un pays, une région,
  5. selon la proximité familiale,
  6. selon le nombre de criminels,
  7. s’ils ont agi en couple,
  8. selon le degré de l’horreur,
  9. selon la méthodologie,
  10. selon l’angle de vue qui dépend du terroir, du pays (Cf Landru vu par les Anglais !).
  11. je dois en oublier.
  12. etc.

Cela n’en finit pas. Cela ne semble pas vouloir s’arrêter. Un peu comme la chasse aux noms de domaine. Il faut se dépêcher d’être le premier sur un coup.

Résultat de ces chasses non gardées, vous avez de fortes chances de vous reprendre le même crime sous le nez, mais sous diverses étiquettes.

A présent nos « inventifs » définissent leur champ d’action en fonction des enquêteurs pour d’aguicheuses « enquêtes de ma vie ». On fait croire ainsi qu’on va donner au péquin la crème de la crème.

Manque de bol quand il s’agit de « Philippe Hittinger, ex-chef de la brigade criminelle de Strasbourg, qui revient sur le dossier qui a marqué sa carrière ».

Le gars est un mauvais client, il s’exprime mal. Tout est feint dans sa prestation. Il délaie un maximum. Et ce manque de contenu allié à une certaine suffisance, deviennent vite irritants. Et puis surtout, il n’y a rien de particulièrement extraordinaire dans la capture du criminel ; au contraire elle pointe un manque de méthodologie (axe erroné des empreintes) Et donc rapidement, on se trouve dans une mise en scène outrée du trois fois rien.

Les faits sont simples. L’étrangleur de Strasbourg (ou de la Robertsau) démarre sa funeste carrière criminelle en violant une petite fille, début 1986. Ce salaud ira jusqu’à narguer les parents au téléphone une fois son crime commis. Il en viole deux jeunes teen-agers en mars et zigouille l’une d’entre elles. Philippe Hittinger n’était pas là. D’autres méfaits sont à son actif.

Ce n’est qu’en 2016 que le coupable a été pincé, en matchant son empreinte palmaire. Cette fois-ci elle était orientée dans le bon sens. Ce n’est pas du à l’action de Philippe Hittinger.

Mais on peut mettre à son crédit qu’il a tenté de faire craquer l’inculpé. Et là encore, ce n’est pas lui qui a réussi à le faire avouer, mais le juge !

Tiens, Maître Moser, que je connais bien, a été l’avocat du méchant pour une fois.

  • Je me souviens très bien de cette angoisse des Strasbourgeoises en 1986 et après. J’avais d’ailleurs une bonne copine, plutôt belle fille, qui habitait un rez-de-chaussée, facilement accessible par les fenêtres. De quoi en faire la victime idéale de Nicolas Charbonnier.

https://www.rtbf.be/article/nicolas-charbonnier-comment-la-police-a-decouvert-l-identite-de-l-etrangleur-de-strasbourg-11226684

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