Fair Play. Film Sundance-Netflix, Monde d’après. Sexe aux toilettes. Femme mutante. 8/10

Temps de lecture : 4 minutes

Chloe Domont n’a que 35 ans lors de la réalisation de ce film de 2023. Son actrice fétiche, qui doit tout porter sur son petit dos, n’a que 27 ans alors. Bravo l’artiste !

Critique subdivisée en trois parties :

  1. Fair Play. Film Sundance-Netflix, Monde d’après. Sexe aux toilettes. Femme mutante. 8/10 (vous êtes ici)
  2. Fair Play. Film. Finance, violence et liberté. Politique et société. 8/10
  3. Fair Play. Meilleur film, traders amoureux. Promotion sans canapé. Sociologie et Evolution. 8/10

Fair Play (2023) est un film Netflix bien trop intelligent, pour que la critique conformiste d’aujourd’hui, puisse en comprendre l’étendue.

Comment oser qualifier cela de thriller érotique ? C’est totalement absurde.

  • Le cul est clairement périphérique et ne titille ici que quelques onanistes, qui n’ont que cela à faire de leurs dix doigts (cinq?).
  • Et le côté « suspense » n’a de sens que pour les « déroutés » qui n’ont rien compris et qui pensent qu’on les charrie à dessein.

Alden Ehrenreich, en tant qu’acteur, n’est pas déméritant. Il incarne sans recul, un mec qui se croit moderne, mais qui est de l’ancien monde. Il se fera progressivement largué. L’ennemi vient de l’intérieur. En particulier de lui-même.

Et comprenez bien que cet « ancien monde » là, n’est que le « monde actuel » de la doxa commune, même pas celui des beaufs, plutôt celui des suffragettes féministes et des mâles mutilés et contents de l’être. Il baigne dans ce nouveau conformisme et se croit à l’abri derrières ses écrans plats multiples de dernière génération.

Le titre qui correspondrait le plus à ce passionnant brûlot moderne, c’est « tragédie de mœurs » ou « thermomètre recto-vaginal de possibles évolutions actuelles ».

Mais tout cela se mérite. Et je pense que c’est bien au dessus des capacités de nos « critiques » du moment, toujours en retard de quelques révolutions.

On avait jusqu’à présent ces lassants films « coming of age » qui se contentaient de montrer comment la dissidence adolescente, pouvait évoluer vers la tranquille bien-pensance du moment.

Mais là, c’est l’étape au dessus, qui va de la bien-pensance woke actuelle, à la franche émancipation. Un franchissement bien plus ambitieux qui nous relie à la guirlande éternelle.

On parle de progrès possibles de l’être véritable. Le ver de terre rampant est susceptible de se transformer en une seule étape en un magnifique papillon. Et on sait ce que signifie ses battements d’ailes à l’échelle planétaire. Happy few !

***

Il ne s’agit pas bien entendu de ces idéologies restreintes, destinées au troupeau, et qui n’est qu’une autre forme d’enfermement, agrémentée de mantras faciles et sans nuance. Les ultra-féministes ultra-conformistes sont hors courses. De même que les penseurs-commentateurs de salon.

J’éviterai d’ailleurs, le mot « féministe » auquel on peut trop facilement se référer, dans la pensée paresseuse. Ce qui est à l’écran, mérite mieux qu’une lecture rapide, avec la « grille » classique. Il faut évacuer les arguties territoriaux, qui opposent volontairement l’homme et la femme, dans ce qui ne serait qu’une « prise de pouvoir ». On se contrefiche de cette analyse par les rapports de force, qui se calque bêtement sur celle du marxisme.

Je préfère « prise de conscience du rôle et de la place d’une femme », dans une possible synergie. « C’est une révolution ? Non sire, c’est une mutation ».

***

Et nous découvrons, ainsi ce que signifie une certaine forme de sexisme. Chez cet homme, ce n’est pas tant une misogynie intrinsèque, qu’une honte de soi, qui le pousse à vouloir rabaisser l’autre. C’est plus humain et « trans-genre », que masculino-toxique. On peut parfaitement inverser les rôles.

On pourrait presque plaindre cet homme, tant il semble blessé. Alors que fondamentalement, on se trompe. On doit l’inciter à progresser et non pas le conforter dans son rôle de victime.

Il est vraiment retardataire dans ses conceptions, mais c’est assez subtil et piégeux. Nous autres les hommes, pourrions être tentés de penser faussement comme lui. L’enjeu de cette évolution sociétale est assez considérable.

On sait que les femmes sont fortes dans de nombreux domaines où il n’est pas question de biceps. La possibilité du succès féminin, dans ce théâtre peuplé d’hommes, est due à son propre talent ; lequel est parfaitement établi. Cela en dérangera certains.

Voilà une démonstration bien plus fine et bien plus intelligente, que la plupart des cris stupides les Ultra féministes.

Il n’y a pas de pathos, c’est-à-dire pas de repli sur soi qui serait materné avec l’aide « chrétienne » et « charitable » des autres. Une fausse protection qui permet juste de maintenir les êtres « aidés » dans ce confinement, au lieu de leur apporter les outils d’une émancipation.

Critique subdivisée en trois parties :

  1. Fair Play. Film Sundance-Netflix, Monde d’après. Sexe aux toilettes. Femme mutante. 8/10 (vous êtiez ici)
  2. Fair Play. Film. Finance, violence et liberté. Politique et société. 8/10
  3. Fair Play. Meilleur film, traders amoureux. Promotion sans canapé. Sociologie et Evolution. 8/10

https://fr.wikipedia.org/wiki/Phoebe_Dynevor

https://fr.wikipedia.org/wiki/Chloe_Domont

https://fr.wikipedia.org/wiki/Fair_Play_(film,_2023)

https://fr.wikipedia.org/wiki/G%C3%B6del,_Escher,_Bach_:_Les_Brins_d%27une_Guirlande_%C3%89ternelle

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